Distribution des produits agricoles et agroalimentaires : Plaidoyer pour libérer l’investissement privé

La réalisation des espaces de distribution des produits agricoles et agroalimentaires est plus que jamais recommandée pour garantir la sécurité sanitaire des aliments, maîtriser les coûts de revient et, ainsi, éliminer la multitude d’intermédiaires qui interviennent dans la chaîne de distribution. Et c’est le secteur privé qui est appelé à jouer un rôle dans ce sens, d’où l’appel à libérer et faciliter l’investissement privé dans la réalisation de ces espaces.
C’est du moins le plaidoyer de l’association nationale pour la protection des consommateurs Al Aman. Son président Hacène Menouar, qui plaide pour la professionnalisation des réseaux de distribution, a indiqué que l’association qu’il préside n’a jamais cessé de souligner la nécessité de réaliser des espaces de distribution et de commercialisation.
Selon lui, il faut passer à l’acte et concrétiser ces projets, qui sont jusque-là au stade de projection. « On est déjà en retard. On doit commencer, en premier lieu, par la réalisation des infrastructures qui vont abriter les grands centres de distribution, les marchés de gros et les réseaux professionnels pour la distribution des produits agroalimentaires. Cela est du ressort de l’Etat », a-t-il indiqué, signalant aussi la nécessité d’achever « correctement » le projet des 1 000 marchés de proximité.
Le secteur privé est appelé à jouer un rôle, selon lui, pour peu qu’on libère l’investissement pour ces opérateurs. « Les autorités compétentes doivent libérer et faciliter l’investissement privé pour réaliser les espaces de distribution, notamment les hypermarchés et supermarchés, répartis sur le territoire national selon la densité démographique », a expliqué M. Menouar, qui estime que l’Etat doit également relancer ses projets de réalisation de plates-formes stratégiques, de marchés de gros et de centrales de distribution.
L’objectif est de fournir des produits alimentaires aux consommateurs avec la garantie de la sécurité sanitaire des aliments, d’avoir la maîtrise des coûts de revient des produits, et ainsi éliminer les intermédiaires et surtout contenir l’informel, d’autant que le propriétaire d’un hypermarché, par exemple, va s’approvisionner directement auprès des usines, des producteurs…
Le président de l’association Al Aman a, en outre, signalé l’absence d’un urbanisme commercial en Algérie. Le premier travail à faire est donc de dégager des assiettes foncières « valables » pour recevoir les espaces de distribution, à l’instar des supermarchés et hypermarchés.
Les autorités semblent se diriger dans ce sens et aller vers la structuration et l’organisation des marchés. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a déclaré, à la fin de la semaine dernière, que son département prévoit la création d’espaces commerciaux de distribution au service des producteurs des produits alimentaires, à travers les différentes régions du pays. Ce genre d’espaces commerciaux permettra, selon le ministre, de réduire le nombre d’intervenants et d’intermédiaires qui sont généralement à l’origine de la hausse des prix.
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