Disponibilité des produits de large consommation : Un suivi minutieux en vue

Garantir la disponibilité des produits de large consommation notamment durant le Ramadan, ainsi que maintenir la stabilité des prix, est l’une des questions principales discutées lors de la réunion de travail présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, avec les cadres du secteur.
Le ministre a ainsi fait part du lancement de la constitution du stock des légumineuses spécial Ramadhan, soulignant la nécessité de stabiliser le marché des haricots d’ici janvier 2024. Après avoir assuré la disponibilité de la pomme de terre sur le marché et la constitution d’un stock de 25 000 tonnes pour le mois du jeûne, d’autre mesures ont été prises pour garantir la disponibilité des viandes durant le mois sacré et tout au long de l’année, à travers la production locale mais aussi l’importation. « L’importation restera de mise jusqu’à la relance de cette filière, d’autant que les autorisations ont été accordées aux intéressés », a-t-il ajouté.
Selon les chiffres avancés lors de la réunion, une production locale de 30 000 tonnes de viandes rouges est prévue pour le Ramadhan prochain. Cette production sera renforcée par les viandes rouges en provenance des wilayas du Sud, l’importation de veaux destinés à l’abattage et l’importation de viande. Pour réguler le marché, le ministère prévoit l’importation dans un premier temps de 60 000 tonnes sur trois mois (20 000 tonnes par mois).
Concernant l’approvisionnement du marché en semoule, les unités publiques de transformation fonctionnent à 100% de leurs capacités, contre 50% seulement auparavant, a annoncé Cherfa, affirmant la nécessité d’une programmation étudiée des arrêts techniques de ces unités.
Selon le même responsable, le quota de certaines wilayas en poudre de lait sera augmenté, cette dernière est destinée à la production de lait pasteurisé en sachet vendu à prix réglementé, avec l’entrée en activité de plusieurs nouvelles laiteries, à l’instar d’une nouvelle laiterie dans wilaya de Khenchela, à la mi-décembre, tandis que le premier semestre de 2024 verra l’entrée en activité d’une laiterie (1 million de litres/jour) à Rouiba (Alger) et d’une autre (200.000 litres/jour) dans la wilaya de Bouira.
La même rencontre a été consacrée à la discussion et à l’évaluation des différents programmes sectoriels, notamment ceux liés à la campagne des labours-semailles 2023-2024, ainsi qu’au système de régulation des produits agricoles de large consommation, en présence des acteurs du secteur agricole, à l’instar du groupe ASMIDAL, de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), de la Chambre nationale d’agriculture, ainsi que des directeurs des services agricoles et des instituts techniques et de recherche relevant de la tutelle, ou encore des directeurs des offices et groupes économiques.
Cherfa a révélé que la campagne des labours-semailles de cette année a « pris du retard », appelant à le rattraper dans un délai d’un mois. Il a également souligné la nécessité de travailler à l’extension des superficies consacrées à la production de légumineuses sèches à 150 000 hectares. Et d’atteindre 45 000 hectares des superficies consacrées aux plantes oléagineuses, notamment au tournesol. En sus du lancement du programme spécifique à la production de betterave sucrière dans le cadre des investissements majeurs dans les wilayas du Sud.
Il convient de noter que la réunion a permis de passer en revue les préparatifs liés au recensement général de l’agriculture, notamment en termes de ressources humaines, avec la mobilisation de près de 8.000 agents de recensement, superviseurs, contrôleurs, informaticiens et éléments d’appoint, pour le recensement de plus de 1,2 million d’exploitations agricoles.
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