Disponibilité des médicaments dans les hôpitaux : Renforcement de la coordination entre l’UNOP et la PCH

Le président de l’Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (UNOP), Dr Abdelouahed Kerrar a salué les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres, concernant la disponibilité des médicaments au niveau des établissements publics de santé, affirmant que cela traduit la volonté politique des plus hautes autorités des pays de prendre à cœur la santé des citoyens.
«Assurer une coordination efficace entre les opérateurs pharmaceutiques et la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) contribuerait à améliorer la disponibilité des médicaments hospitaliers». C’est ce qu’a déclaré, hier, le président de l’UNOP au Jeune Indépendant.
Il a tenu à préciser que, lors d’une réunion conjointe dimanche dernier, regroupant des représentants de l’UNOP, du ministère de la Santé et ceux de la Pharmacie centrale des hôpitaux, il a été relevé la nécessité de trouver des solutions au fait que pour certaines listes de molécules, il n’y ait qu’un seul fournisseur.
« Il serait judicieux de trouver des solutions réglementaires afin de se mettre à l’abri de tout risque de pénurie ou de tension », a déclaré le Dr Kerrar. Lors de cette réunion, « nous avons émis la suggestion que la PCH devrait prendre des mesures de précaution afin de garantir les molécules nécessaires aux traitements des patients », a-t-il ajouté. Il est important que la PCH fasse respecter les délais de production et de mise à disposition des traitements, conformément à l’appel d’offres. Il a ainsi expliqué que le fait qu’« un certain type de molécule soit produit par un seul producteur implique toujours un risque de manque de disponibilité, que ce soit à cause de problèmes de stabilité, de disponibilité de matières premières ou d’intrants, ou encore de perturbations au niveau mondial », mettant ainsi en exergue la nécessité de trouver des solutions idoines aux perturbations dans le flux de la disponibilité des matières premières et des intrants. Il est important que la PCH fasse respecter les délais de production et de mise à disposition des traitements, conformément à l’appel d’offres.
Le président de l’UNOP a également mis en exergue que pour la prise en charge du traitement des maladies rares, « il était nécessaire de trouver des solutions, notamment en nous transmettant la liste des médicaments qui ne sont pas brevetés afin que l’on puisse les proposer à la production à nos adhérents ».
En outre, le Dr Kerrar a souligné qu’il ne suffit pas de dresser une simple liste des médicaments et des molécules en tension, comme les traitements d’oncologie et des maladies chroniques, enchaînant qu’il est crucial d’assurer une meilleure efficacité dans la coordination des efforts communs pour garantir la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux de manière fluide et efficiente.
Il convient de noter que lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a insisté sur l’impératif de tirer des leçons des précédentes expériences et de tâcher d’éviter, à l’avenir, toute perturbation concernant l’approvisionnement en médicaments, notamment les anticancéreux.
Il a également appelé à actualiser et moderniser le système de gestion des pharmacies centrales suivant un système de veille ainsi que faire preuve de la rigueur requise vis-à-vis de l’ensemble des opérateurs conventionnés avec les établissements de santé pour qu’ils honorent leurs engagements relatifs à l’approvisionnement du marché national. Le chef de l’Etat a aussi donné des instructions fermes pour l’adoption d’un plan d’information et de communication proactif concernant toute perturbation pouvant surgir, en vue de prendre les précautions nécessaires. Dans cette optique, le président Tebboune a insisté sur l’amélioration des processus, la modernisation des pratiques et le respect des délais, ce qui contribuera à assurer un approvisionnement continu en médicaments essentiels pour la population.
Par ailleurs, il a enjoint le gouvernement à plancher sur le fait que l’Algérie doit s’engager dans des réformes structurelles pour renforcer sa résilience face aux défis de la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique.
Il convient de rappeler que dans le cadre de la modernisation de la gestion de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), à la fin du mois de novembre dernier, plus de 80 000 bons de commande électroniques ont été honorés. Suite à la réussite de cette première étape, une seconde phase de numérisation a été lancé, comportant trois nouvelles fonctionnalités : l’enregistrement et le suivi des produits pharmaceutiques, la régulation entre les différents partenaires de santé, invités par le ministère à intégrer cette plate-forme, ainsi que le contrôle et la surveillance afin d’éviter les détournements, qui se matérialisent à travers des échanges ou une cession de produits.
De plus, selon la PCH, le bon de commande, dans sa nouvelle version numérisée, permet au ministère de la Santé d’avoir une visibilité des produits périmés, ainsi que de contribuer efficacement à la rationalisation et la mutualisation des moyens et ressources financières des établissements.
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