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Nationale

AGIRE: Pas de pénurie d’eau potable en été

AGIRE: Pas de pénurie d’eau potable en été

L’Algérie fait face depuis quelques années à un déficit pluviométrique. Une situation qui a entrainé un stress hydrique qui perdure. Inquiets, les algériens s’interrogent sur la disponibilité de cette ressource vitale durant la saison estivale, où la demande augmente nettement. 

Mohamed Deramchi, directeur général de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE) rassure, en affirmant que pour cet été le secteur de l’hydraulique et les services concernés ont un plan d’intervention de sortes que ces volumes emmagasinés arriveront à répondre aux besoins de la période estivale.

S’exprimant ce mercredi  sur les ondes de la radio chaîne 3, le DG de AGIRE qui a signalé un taux de remplissage des barrages estimé à 29% à l’échelle nationale, lequel varie d’une région du pays à une autre, a affirmé que « ces quantités sont programmées en nombre de jours avec des quantités journalières, afin de subvenir jusqu’à l’automne ».  

Pour cet été, le secteur de l’hydraulique avec les services déconcentrés, l’Algérienne des eaux, l’Office national d’assainissement ainsi que les SPA (SEAAL, SEOR, SEACO) ont un plan d’intervention, de sortes que les volumes emmagasinés arriveront à répondre aux besoins de la période estivale, selon les assurances de ce responsable, lequel a exprimé son souhait de voir les pluies en automne pour sortir de cette phase qui dure depuis quatre années. 

« Pour la quatrième année, nous sommes au-dessous de la moyenne des apports pluviométriques annuels. Cette sécheresse a eu un impact sur nos capacités hydriques », a précisé M. Deramchi, lequel a signalé que les barrages qui ont une capacité de 8 à 10 milliards de m3 n’ont pas pu cumuler moins que la moitié.   « Pour cette période estivale, ces quantités sont maîtrisées, nos système hydrauliques sont bien cernés et les points noirs connus », a-t-il fait savoir, évoquant la mise en place d’un plan au niveau de chaque wilaya, à même d’assurer jusqu’au mois de septembre et octobre la distribution de l’eau potable. Cela en comptant sur l’implication des citoyens, lesquels sont appelés à opter pour une utilisation rationnelle de l’eau et éviter le gaspillage de cette ressource. 

Selon l’intervenant, la pénurie d’eau est acceptée par le citoyen algérien. « Le fait que le citoyen a investi dans l’achat des citernes d’eau pour subvenir à ses besoins quotidiens en la matière, est une contribution de sa part », a précisé M Deramchi, lequel est revenu sur la vision des pouvoirs publics, qui ont fait du dessalement d’eau de mer une priorité.

 Les stations de dessalement pour couvrir les besoins hydriques

En effet, pour faire face à un stress hydrique qui perdure depuis des années et qui risque de durer encore dans le temps en raison des changements climatiques et son impact sur l’eau, le dessalement d’eau de mer se présente comme alternative à l’Algérie.

L’Etat a lancé la réalisation de cinq stations de dessalement d’eau de mer qui devraient être mises en service d’ici la fin de l’année 2024. L’objectif étant de sécuriser les ressources hydriques, notamment superficielles et surtout répondre à la demande de la population en eau potable qui enregistre une augmentation eu égard de l’augmentation de la population. Ces projets qui vont s’ajouter aux quantités déjà assurées vont répondre aux besoins des citoyens en eau potable. 

C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé le DG de l’AGIRE, signalant le besoin national eu eau potable. Ce dernier est estimé selon les précisions de l’invité de la radio à 3,4 milliards de m3, qui est une quantité déjà assurée. Si l’on ajoute les 1,5 milliard de m3 par jour produits par les cinq stations de dessalement de l’eau de mer qui vont être lancées d’ici la fin de l’année 2024, nous allons pouvoir couvrir la totalité des besoins des citoyens en eau potable, selon les assurances de ce responsable. Ce dernier a  souligné que ce plan de dessalement de l’eau de mer intervient pour parer au stress hydrique qui perdure depuis quatre années. 

Cinq nouvelles stations seront réalisées, rappelons-le, dans différentes localités du pays. Il s’agit de celle de Cap Djinet (Boumerdes), de Fouka marine (Tipasa), de Cap Blanc (Oran), de Koudiet Eddraouch (El Tarf) et de Tighremt (Bejaïa), avec une capacité de production quotidienne de 300 000 M3 par station.  La thématique a fait l’objet d’une conférence organisée en marge de la 18ème édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’eau. Intitulée « Dessalement de l’eau de mer et traitement des eaux saumâtres », la conférence était une occasion pour présenter certaines expériences. Il s’agit de « l’étude de la déminéralisation des eaux saumâtres de la wilaya d’El Oued » et celle « des transferts en eau à partir de la station de dessalement d’eau de mer de Béjaïa ». Ce chantier est confié à un bureau d’étude privé au profit de l’Algérienne des eaux.  

L’étude concerne le raccordement de la station de dessalement de Béjaïa réalisée par le bureau d’études pour l’algérienne des eaux.

Comment va se faire le transfert ? Selon Redha Bouzida, ingénieur hydraulicien et gérant du bureau d’étude AGC en charge des transferts de la station de la Bejaïa qui va couvrir quatre wilayas (Bejaïa, Bordj Bou Arreridj, Sétif et Bouira), les travaux de raccordement doivent démarrer le plus rapidement possible. « Au moment où la ressource est disponible, toutes les installations en aval doivent être en place pour permettre leur mise en service immédiate », a-t-il précisé, affirmant que ces stations ont pour objectif de sécuriser des ressources hydriques existantes, notamment, les eaux de surface et surtout permettant aux barrages de reprendre leur capacité correcte et ainsi pouvoir jumeler les deux ressources. 

Avec un taux de remplissage des barrages à 23% (actuellement estimé à 10%) auquel on va ajouter l’apport des stations, les besoins des agglomérations cibles vont être couverts et le surplus peut être peut-être utilisé pour sécuriser d’autres communes, mais permettra aussi aux barrages de reprendre leur vocation initiale, comme l’irrigation.



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