Discours de Tebboune devant le Parlement : L’exposé direct

En dépit de nombreux obstacles imposés par les ennemis de la nation et les crises multiples qu’a connues l’Algérie ces dernières années, notamment après la propagation de la Covid-19, le pays a réalisé des sauts qualitatifs dans tous les domaines, politique, économique et social.
C’est ce qui ressort du discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a présidé, ce lundi, au Palais de la nation, l’ouverture de la session extraordinaire des deux chambres du Parlement consacrée à la présentation du bilan du gouvernement des quatre dernières années. Si
Le Chef de l’État, qui a passé en revue ses 54 engagements annoncés lors de sa compagne électorale en 2019, a indiqué que « les résidus de la Issaba » ont tenté de déstabiliser le pays et de le pousser à l’effondrement. Il les a aussi accusés d’avoir bloqué les projets de relance économique, provoqué des pénuries des produits de première nécessité et créé des crises de liquidité.
« Malgré tous ces obstacles et toutes ces conditions difficiles, nous avons lutté pour redresser la barre afin de consolider les institutions de l’État et regagner la confiance des citoyens », a assuré le président, tout en réitérant son engagement à faire du dialogue un outil de travail et de franchise dans la gestion des affaires publiques.
Tebboune a souligné qu’il a fait de la lutte anti-corruption la pierre angulaire de sa politique, en s’appuyant notamment sur les revendications populaires exprimées en 2019 lors des manifestations du Hirak. Le mouvement populaire a permis, par la suite, « d’assainir l’économie nationale » et de mettre en place une politique de relance économique permettant le développement du pays et l’épanouissement des citoyens.
« Le peuple a imposé le changement en 2019 à cause du blocage qui a failli détruire les institutions de l’État, et du pillage qui a conduit l’économie nationale à un point critique”, a rappelé le Président.
Le locataire du palais d’El Mouradia a jugé nécessaire la protection de la production nationale, rappelant que les importations à l’époque de la Issaba étaient programmées pour détruire l’économie nationale. Sur le volet corruption, Tebboune a fait savoir que les autorités du pays ont pu récupérer 30 milliards de dollars de l’argent public détourné.
Le Chef de l’État a également évoqué la politique sociale exécutée par le gouvernement qui a placé les préoccupations des citoyens en tête de son agenda.
Concernant la communauté nationale établie à l’étranger, le président de la République a annoncé une réduction de 50 % des frais de transport durant le mois de Ramadan afin de rapprocher ces derniers de leur pays et leur famille.
Par ailleurs, M. Tebboune a exprimé sa fierté d’être devant les membres du Parlement réuni en ses deux chambres. Il a souligné qu’en tant que représentants du peuple, ils sont la première pierre de la reconstruction institutionnelle de l’Algérie nouvelle.
Pour étayer ses propos, le Président Tebboune a témoigné que « l’actuelle législation est la première dont les élections n’ont pas été truffées de corruption ».
S’agissant des dossiers internationaux, le chef de l’État a réitéré l’engagement de l’Algérie à soutenir toutes les causes justes, en tête desquelles la cause palestinienne et le dossier de la décolonisation du Sahara occidental.
Cette session extraordinaire, la première depuis le discours du feu président Haouari Boumediene en 1977, selon Tebounne, a été tenue en présence du président du Conseil de nation, Salah Goudjil, du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du Premier ministre, Nadir Larbaoui, du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, du Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général d’Armée Saïd Chanegriha, du directeur de Cabinet par intérim à la présidence de la République, Boualem Boualem, ainsi que de hauts responsables de l’Etat et des membres du gouvernement.
Elle s’est tenue conformément au décret présidentiel numéro 23-462 du 19 décembre 2023 portant convocation du Parlement en ses deux chambres réunies.
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