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Nationale

Dialogue: Le Come-back des dirigeants du FIS dissous

Dialogue: Le Come-back des dirigeants du FIS dissous

Le président du madjlis echoura du parti Adala de Abdallah Djaballah, Lakhdar Benkhellaf, a indiqué samedi que des responsables de l’ex-parti dissous, Kamel Guemazi et Ali Djeddi entre autres, ont été « invités à prendre part » à la rencontre des « forces du changement » qui regroupe outre Adala, Talaiet El Hourriet de Ali Benflis, le MSP, Noureddine Bahbouh, SG de l’Union des forces démocratiques, Djahid Younsi, SG du mouvement El-Islah El-Watani, Tahar Benbaïbèche, président du parti El-Fedjr El-Djadid, des personnalités nationales et des représentants de la société civile.
Cette rencontre est prévue le 6 juillet prochain au centre hôtelier de Aïn Benian. Parmi les personnalités invitées on notera l’ex-président Liamine Zeroual, l’ex-chef de gouvernement Mouloud Hamrouche et l’ex-ministre des AE, Ahmed Taleb Ibrahimi.
Ces trois personnalités sont souvent citées par les manifestants qui espèrent les voir, ainsi que d’autres, jouer un rôle dans la période sensible actuelle, où les positions du commandement de l’institution militaire et des citoyens divergent sur les modalités de sortie de crise.
Mais la présence quasi certaine des résidus de l’ex-FIS risque de compromettre la participation de l’ex-président Liamine Zeroual qui est, rappelons-le, un farouche adversaire du parti dissous.
C’est sous son mandat (1995-1999) en effet que la lutte antiterroriste a pris une nouvelle tournure et sonné le glas de ce mouvement insurrectionnel qui a commencé au début des années 1990. Il a pris ses responsabilités au moment où le pays était à feu et à sang. Sans aller au bout de sa mandature, il a déposé sa démission avant d’aller se fondre dans la population en citoyen ordinaire. Durant son règne il a promis d’exterminer les groupes terroristes. En 1999, la bataille militaire était gagnée mais il a dû se retirer. Durant son mandat écourté, il a engagé les premiers pourparlers avec les chefs de l’ex-parti dissous dans la prison militaire de Blida. C’est également durant son mandat que la loi sur la Rahma, instituée en 1996, avait été proposée aux groupes armés. Des centaines de terroristes avaient décidé de jeter les armes et d’accepter les clauses de cette offre.
C’est également durant sa mandature que l’Armée islamique du salut, bras armé de l’ex-FIS, a annoncé un cessez-le-feu, après des négociations avec le chef du contre-espionnage algérien, feu Smaïn Lamari. Aujourd’hui diverses voix se réclamant du courant islamiste appellent au retour de l’ex-parti. En mars dernier, un appel signé par Mourad Dhina et Kamel Guemazi au nom de la Coordination nationale pour le changement (CNC) a suscité les réactions les plus indignées, surtout que les signataires sont issus du camp démocrate.
Mais qui a fait circuler cette plateforme et comment a-t-elle été signée ? Apposer sa signature au bas d’une déclaration, juste à côté de celles d’un Dhina et d’un Guemazi, a été perçu à juste titre comme une volonté de réhabiliter ce courant. L’objectif est de leur faire jouer un rôle de direction du mouvement dans les jours qui suivent.
Depuis quelques jours, c’est le retour du débat autour d’un éventuel retour du FIS dissous sous une autre entité politique, en permettant probablement à des ex-dirigeants ayant bénéficié des mesures de la Réconciliation nationale d’exercer la politique. Les ex-dirigeants du FIS dissous ont toujours réclamé ce qu’ils qualifient de « droit » de participer à la vie politique, en créant des partis, alors que d’autres parlent d’amnistie générale. Certains de ses ex-leaders ne lâchent pas prise et tentent toujours leur chance. Cependant, le FIS dissous en 1992 ne semble pas convaincu et croit que la conjoncture actuelle lui laisse une chance de revenir sur la scène politique nationale.
Il est à noter que la Coordination pour la transition démocratique tiendra une conférence nationale dans les prochains jours avec des anciens cadres de l’ex-FIS, Ali Djeddi et Kamel Guemazi.
En France l’ex-FIS s’appuie sur le mouvement Rachad pour revenir au premier plan. A Paris, les rassemblements organisés sur la Place de la République sont largement infiltrés par les militants de Rachad qui ont voulu s’approprier la parole lors de ces rassemblements tout en excluant d’autres militants sincères. Le mouvement Rachad a été créé par les résidus du FIS. En Europe, les réseaux islamistes ont créé ce mouvement pour tenter de soutenir un soulèvement populaire en Algérie depuis l’étranger. Doté d’une ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales à Genève et de plusieurs relais à Londres et Paris, ce mouvement a longtemps essayé de faire croire aux Algériens qu’il est un mouvement islamiste light et pacifique. Ses figures emblématiques comme Larbi Zitout ou Mourad Dhina ont des positions très controversées à propos des crimes abominables commis par les groupes terroristes au cours des années 1990. D’autre part, la proximité de ce mouvement avec des lobbies du Golfe a suscité le malaise au sein de la diaspora algérienne.
Hocine Adryen



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