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Monde

Dialogue de sourds entre les Houthis et le gouvernement en exil

Dialogue de sourds entre les Houthis et le gouvernement en exil

Les Houthis yéménites et leurs alliés refusent tout dialogue avec le gouvernement en exil et demandent à discuter avec l’Arabie saoudite, a annoncé hier un membre de la délégation arrivée la matinée à Genève pour participer aux consultations de paix organisées par l’ONU.

« Nous refusons tout dialogue avec ceux qui n’ont aucune légitimité. Comment pouvons-nous dialoguer avec ceux qui tuent nos enfants ? » a déclaré lors d’une conférence de presse Mohammed Zubairi, un membre de la délégation des Houthis d’Ansarullah et de leurs alliés.

Le délégué réclame en revanche « un dialogue avec l’Arabie saoudite pour arrêter l’agression », faisant référence aux frappes menées par la coalition arabe dirigée par Ryad contre les Houthis.

La délégation qui regroupe, outre le mouvement Ansarullah allié de l’Iran, des partisans du président déchu Ali Abdallah Saleh et de certains partis politiques, est arrivée hier à Genève pour participer aux consultations organisées par l’ONU avec le gouvernement en exil en Arabie saoudite.

L’ONU va chercher à les convaincre de conclure sinon un accord, du moins une trêve dans les combats. La guerre qui a cristallisé les tensions régionales entre l’Iran et l’Arabie saoudite, a fait depuis mai plus de 2.600 morts, selon le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Les positions des deux parties sont tellement éloignées que les Nations unies ont opté pour des consultations séparées avec chaque délégation dans un premier temps.

De son côté, Le gouvernement yéménite en exil ne discutera avec les Houthis que de l’application de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’ONU, a réaffirmé hier le président Abd Rabbo Mansour Hadi.

« Notre délégation à Genève ne discutera que des modalités d’application de la 2216 » qui exige le retrait des rebelles des zones qu’ils ont conquises depuis l’an dernier, a-t-il dit devant une réunion extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Jeddah.

La réunion de Jeddah au niveau des ministres des Affaires étrangères est consacrée à la situation au Yémen où une coalition conduite par l’Arabie saoudite mène depuis deux mois et demi des raids aériens pour empêcher les Houthis de prendre le contrôle total du pays.

Adoptée le 14 avril, la 2216 a réaffirmé la « légitimité » du gouvernement yéménite, imposé des sanctions aux Houthis et les a sommés de se retirer de la capitale et des régions qu’ils occupent depuis juillet 2014.

Avant de se rendre à Genève, la délégation du gouvernement en exil a souligné que la base des consultations inter-yéménites était l’application pure et simple de la résolution 2216. « Nous n’accepterons aucun retour à la case départ », a encore dit le président Hadi à propos d’une éventuelle renégociation d’un accord politique conclu en septembre avec les Houthis avant l’entrée de ces derniers dans la capitale Sanaa.



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