Deux suspects arrêtés suite à l’agression d’enseignantes à Bordj Badji Mokhtar
Deux individus suspectés d’être impliqués dans l’agression à l’arme blanche contre des enseignantes à Bord Badji-Mokhtar, ont été arrêtés par les services de la sureté de wilaya de Bordj Badji-Mokhtar, a indiqué mercredi un communiqué du parquet général de la Cour de justice d’Adrar.
Le parquet général de la Cour d’Adrar s’est engagé à tenir l’opinion publique informée des résultats de l’enquête et des procédures engagées, selon le même communiqué.
Des personnels du secteur de l’Education et des membres de la société civile ont observé mercredi un sit-in devant le siège de la wilaya d’Adrar pour exprimer leur colère et leur condamnation de cette agression.
Pour rappel, dix institutrices d’une école primaire de Bordj Badji Mokhtar ont vécu une nuit de cauchemar après l’intrusion dans leur logement de fonction d’une bande de malfaiteurs, vers deux heures du matin dans la nuit du 17 au 18 mai 2021 avait indiqué mardi la direction de l’Education de la wilaya. Ces criminels munis d’armes blanches sont restés sur les lieux jusqu’à plus d’une heure avant de voler de l’argent et des objets personnels appartenant aux victimes dont des téléphones portables, puis prendre la fuite.
Les enseignantes ont été admises à l’hôpital et placées sous observation médicale, suite à l’agression physique à l’arme blanche qu’elles ont subie.
Ces enseignantes occupaient un logement collectif dans un établissement de l’Education nationale sans surveillance, ce qui a rendu l’accès facile aux intrus .
Dans des réactions simultanées, le président de la commune de Bordj Badji mokhtar ainsi que l’union nationale de la femme algérienne (UNFA) ont exprimé leur indignation et demande que justice soit rendue aux dix enseignantes. À son tour, le syndicat national des travailleurs de l’éducation « SATE » a publié un communiqué appelant les enseignants de Bordj Badji Mokhtar à se mobiliser en faveur de leurs collègues agressées et suppliciées. Le syndicat a appelé les enseignants en fonction dans cette localité de l’extrême-sud algérien à une grève des cours, à quitter les lieux et à boycotter l’encadrement des tous les examens jusqu’à ce que la lumière soit faite sur cette sinistre affaire. Et que ses auteurs soient arrêtés et « jetés en prison ».
Plus tôt ce mardi, le coordinateur du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, écrivait sur Facebook : « Des enseignantes agressées et violées à Bordj-Badji-Mokhtar dans leurs logements de fonction, deux d’entre elles ont été poignardées et se trouvent à l’hôpital », avant de lancer un appel « aux autorités locales et la direction de l’éducation afin de protéger les jeunes enseignantes qui se sont déplacées au fin fond de l’Algérie pour enseigner et accomplir ce travail si noble ».
Cette agression « lâche et inhumaine » est la quatrième du genre ayant le nouveau lycée n°10 où logeaient les enseignantes.