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Nationale

Des tracts INTITULES FARS dans les rues de l’Est

Des tracts INTITULES FARS dans les rues de l’Est

Des repentis et sympathisants du parti que l’ex-émir de l’armée islamique du salut (AIS) Madani Mezrag projette de créer ont lancé, hier dans l’est du pays, une opération de proximité pour faire campagne en sa faveur.

A Annaba et El-Tarf, des repentis, agissant en petits groupes, ont distribué des tracts et des autocollants portant les initiales FARS, le parti en gestation de Mezrag. Ces individus, avec barbe et qamis, agissaient ouvertement sans se soucier de l’ordre public, tôt dans la matinée d’hier.

Ils apostrophaient les passants en leur remettant de petits tracts portant uniquement la mention « Fars », écrite en taille moyenne en langue arabe et plus petite en langue française. Pour le citoyen informé, l’abréviation F.A.R.S. est déjà dans sa tête, puisqu’il s’agit de l’appellation du nouveau parti islamique projeté par Madani Mezrag, « Front de l’Algérie pour la Réconciliation et le Salut « .

Les sympathisants confirmaient aux passants qui les interrogeaient sur le sigle qu’il s’agissait bien du « parti » de Mezrag. L’objectif, selon ces individus, est de sensibiliser les citoyens et brasser les éventuelles adhésions au parti, une fois créé.

D’autres citoyens étaient dubitatifs quant aux raisons pour lesquelles on leur distribuait ces petits bouts de papier qui ne sont pas des billets gagnants de tombola, ni encore moins des bons pour pouvoir acheter des fournitures scolaires et des habits neufs à leurs enfants.

Selon nos sources à Dréan, dans la wilaya d’El-Tarf, localité qui avait abrité le premier congrès du Front Islamique du Salut, la même diffusion de ces bouts de papier a été dispersée dans l’air devant des citoyens médusés qui se sont mis à les ramasser pour en lire le contenu.

Pis encore, dans les cafés et autres lieux publics, d’anciens repentis qui avaient fait les maquis des monts de l’Edough (Annaba), Houari (Guelma et El-Tarf), Jijel, Collo et Skikda ont fait leur apparition juste pour critiquer l’Etat algérien et fustiger la démocratie.

« Nous sommes des hommes et le pouvoir à peur de nous (…) nous avons été majestueusement rémunérés pour ne rien faire, juste pour faire la sieste et la prière, suivez notre cheikh Madani Mezrag », nous a déclaré un enseignant universitaire offusqué par ces déclarations et dont le seul tort est d’être rentré dans un café pour siroter un thé. Ce qui se passe est obscur.

En dépit de la déclaration officielle d’Abdelmalek Sellal, chef du gouvernement, qui a déclaré haut et fort que les partisans de l’ex- Front Islamique du Salut (FIS) n’auront pas leur agrément pour la création d’un nouveau parti politique, des militants de cette fronde islamique radicale pensent le contraire.

Madani Mezrag, ex-chef de l’Ais (Armée Islamique du Salut) est-il au courant ou non des déclarations du chef du gouvernement stoppant court à toute velléité de création d’un parti politique provenant de la mouvance islamique qui avait endeuillé le pays dans les années 1990.

Dans des déclarations récentes d’Ahmed Ouyahia, en réunion avec ses militants du RND, le chef de cabinet du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, outre de condamner les propos de l’ex-chef de l’Ais de créer un parti politique, a donné pour seule réponse : « Madani Mezrag est manipulé. »

Manipulé par qui ? Et que faut-il penser du groupe terroriste démantelé le 26 août dernier à Jijel, bastion principal de Madani Mezrag, où des quantités d’armes importantes ont été trouvées en possession de six repentis ? Il y a péril en la demeure ; il faut agir pour ne plus connaître le spectre des horreurs des années 1990.

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