Des soldats de la Minuad auraient violé des femmes au Darfour
La police soudanaise a ouvert une enquête pour viol contre un responsable et des soldats de la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad), a indiqué vendredi soir le ministère des Affaires étrangères.
D’après les témoignages flagrants et la parution d’articles dans la presse locale contre l’un des responsables et des soldats de la Minuad au Darfour, une enquête a été ouverte. Selon, le porte-parole du ministère de l’Intérieur soudanais, Youssef al-Kordofani, « si des preuves sont récoltées, les accusés seront sévèrement punis « par un tribunal soudanais, car l’immunité diplomatique ne recouvre pas de tels crimes, a-t-il ajouté.
M.al-Kordofani n’a donné aucun détail sur l’identité ou la nationalité du responsable de la Minuad, ni précisé quand le viol aurait eu lieu. Interrogé, un attaché de presse de la mission a affirmé que la Minuad « prend très au sérieux toutes les accusations de faute à l’encontre de son personnel, dont les agressions sexuelles et les violences, et demande à ce que toutes informations ayant trait à ces questions soient immédiatement partagées avec la mission « .
Cette annonce du ministère intervient deux jours après la publication d’un rapport de l’ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales pro israélienne Human Rights Watch accusant les soldats soudanais d’avoir violé plus de 200 femmes et filles dans un village du Darfour l’année dernière. « Human Rights Watch est en train de délirer en disant qu’un bataillon complet de l’armée de la République arabe soudanaise a violé 200 femmes. Que cette ONG aille voir du côté de l’Afghanistan où des milliers de femmes et d’enfants sont massacrés, violées et tués sans pitié par les forces de l’OTAN.
Pourquoi HRW ne dénonce pas aussi les génocides et les viols commis contre les civils pakistanais par les soldats occidentaux « ? « , s’interroge-t-on à Khartoum. La Minuad, forte de 16.000 hommes, a été imposée de force au gouvernement soudanais par les Etats-Unis, l’UE, l’ONU et la Ligue arabe. Cette dernière s’est impliquée à la partition du Soudan en deux Etats.