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Nationale

Des officiers de l’ONRB : «15 ans de lutte antiterroriste partis en fumée»

Des officiers de l’ONRB : «15 ans de lutte antiterroriste partis en fumée»

Les Algériennes et les Algériens qui ont vécu les événements douloureux des années 1990 se souviennent de ces brigades d’élite appelées « Ninjas ».

Des éléments d’élite chargés de la lutte antiterroriste et affiliés à l’Office national de répression du banditisme (ONRB), créé en 1992 par décret présidentiel signé par feu Mohamed Boudiaf, suite au vote du CCN.
L’ONRB a changé d’appellation avec l’amélioration de la situation sécuritaire pour devenir le Service central de répression du banditisme (SCRB).

Composé du DRS, de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et de la Gendarmerie nationale, l’ONRB s’était distingué par une lutte implacable contre le Groupe islamique armé (GIA). En 1997, le DRS et la Gendarmerie nationale avaient quitté ce corps des services de sécurité. L’ONRB a continué à être dirigé par la DGSN. La lutte antiterroriste s’est poursuivie.

L’ONRB s’est même investi dans la lutte contre la criminalité financière et a mené des enquêtes sur nombre de scandales financiers, dont celui de la Banque commerciale et industrielle (BCIA). En 2006, le SCRB, ex-ONRB, a été dissout sans même que cette décision passe par l’Assemblée populaire nationale et sans un décret présidentiel comme l’exige la loi, puisque la création de l’ONRB a eu lieu par décret présidentiel et a été votée par CCN (Parlement transitoire dans les années 1990).

Après cette dissolution qui aurait été, d’après d’ex-éléments de cette institution, comme « un geste de bonne volonté » en direction des repentis, les éléments de l’ONRB ont été affectés dans des sûretés de wilaya. Des officiers du désormais ex-ONRB disent qu’avec la disparition du SCRB, ce sont les efforts de 15 années de lutte contre le terrorisme qui sont remis en cause, tandis que notre pays a besoin de toute cette expérience pour rétablir la sécurité.

« Le SCRB dispose d’un fichier national du terrorisme identifiant les terroristes fichés dans les 48 wilayas du pays, et avec la disparition du SCRB, les terroristes ont gagné 50% de la guerre psychologique et ce fichier national du terrorisme se trouve désormais dans la nature », selon ces officiers. « Ce sont 15 années d’efforts anti terroristes qui ont été perdues, tandis que la menace terroriste est toujours là, aggravée par l’installation de Daech en Libye et ailleurs », notent-ils.

« Les éléments ayant participé à la lutte antiterroriste ont été désignés dans d’autres postes, tandis que la situation sécuritaire actuelle au Maghreb arabe fait que leur expérience est très utile dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », ajoutent-ils. « La dissolution de l’ONRB ne peut bénéficier qu’au terrorisme, après avoir été félicitée par les plus ultras des repentis », notent encore ces officiers.

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