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Nationale

Des flèches décochées à l’exécutif : L’opposition, un même son de cloche

Des flèches décochées à l’exécutif : L’opposition, un même son de cloche

Ce début de la deuxième semaine de campagne électorale est marqué par un discours foncièrement politique puisque les partis
de l’opposition sont montés d’un cran dans leur critique envers les programmes des gouvernements successifs.

Ainsi le président du Rassemblement pour’ la culture et la démocratie (RCD), Mohssen Belabbès, a appelé à saisir l’opportunité qu’offrent les élections locales du 23 novembre pour « opérer un changement pacifique ».

Belabbès a estimé que les prochaines élections locales « offrent une véritable opportunité pour opérer le changement nécessaire en rompant avec les politiques inefficaces ».

Pour lui, le gouvernement « n’a pas de vision stratégique et prospective de l’économie nationale, et « refuse d’entendre les voix qui plaident pour le changement », notamment les propositions de l’opposition.

Belabbès a précisé que le RCD avait proposé depuis 2008 des solutions efficientes et efficaces pour sortir de la crise, regrettant que de telles propositions n’aient pas été prises en compte.

Selon Belabbès, le programme de son parti vise à construire « une économie diversifiée à travers l’exploitation de moyens et ressources alternatives aux hydrocarbures, en faisant appel à des cadres compétents et intègres ».

Il a plaidé pour « une refonte du système éducatif, la conclusion d’accords de jumelage avec de grandes universités, et l’octroi d’agréments à des écoles et universités de renommée internationale ».

Le Premier secrétaire national du FFS, Mohamed Hadj Djilani, a assuré que la participation de son parti vise à poursuivre le combat « pour une alternative démocratique ». « Notre participation vise également à barrer la route aux opportunistes de l’action politique, tout en faisant face au monopole politique dans les prochaines assemblées locales élues », a indiqué Djilani. 

Dans un autre registre, Mohamed Hadj Djilani a remis en cause certaines propositions introduites au titre du projet de loi de finances 2018, qualifiée d’inéquitable car exprimant, selon lui, un recul progressif du soutien de l’Etat et de son rôle social, partant, un recul des valeurs et des acquis sociaux de Novembre 1954.

Pour Djilani, la crise actuelle « est la crise d’un système politique, dont la solution ne peut être que politique, et représentée, selon lui, par un « consensus national soutenu par toutes les forces, car il ne peut y avoir de développement durable sans l’adhésion large des élites politiques et sociales, la transparence dans la prise de décision et la lutte contre la corruption à tous les niveaux », a-t-il souligné.

L’ancien ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, qui a pris le relais du SG du FLN Ould Abbès en mission en Russie, a appelé les candidats de son parti à « occuper le terrain et à se rapprocher des citoyens ».

Talai à évoqué l’importance de leur implication dans la gestion des affaires des communes, soulignant dans la foulée que le programme du FLN était inspiré du programme du président Bouteflika.

Le SG du RND, Ahmed Ouyahia, a indiqué que si l’Algérie « a grand besoin d’engager des réformes », elle a cependant « accompli des pas géants dans divers secteurs et a aujourd’hui besoin de réformes à échelle locale à travers la décentralisation de la décision.

Lorsque la décision sera prise à l’échelle locale, les problèmes seront traités à l’échelle de la wilaya et de la commune grâce à cette décentralisation défendue par le RND », a-t-il estimé. Les Assemblées populaires communales « auront de plus larges prérogatives dans le prochain code de la commune », a indiqué Ouyahia.

Le président du MSP, Abdelmadjid Menasra, a estimé que le peuple algérien « a le don de distinguer le bon du mauvais, celui qui sert le peuple de celui qui sert ses intérêts personnels », allusion à peine voilée aux candidats des partis de la majorité présidentielle.

Menasra a plaidé en faveur de « l’émancipation des communes de la tutelle de l’administration et de l’octroi de davantage de pouvoirs aux élus locaux en matière de logement social, de santé, d’aménagement urbain et d’investissement nécessaire pour améliorer les ressources financières des collectivités locales ».

La SG du PT, Louisa Hanoune, a considéré que la participation de son parti comme « un acte de résilience et de lutte politique ouvrant la voie au dialogue entre les différentes tendances pour aiguillonner les consciences », estimant que le pays passe par une phase « fragile ».

La SG du PT a ajouté que « la majorité du peuple est consciente de la situation actuelle et refuse de payer la facture de la mauvaise gestion du pays », appelant à la mobilisation et à unir les énergies pour « s’opposer à la politique en vigueur, qui met à mal le pouvoir d’achat des citoyens, et n’apporte aucune solution de fond aux problèmes socioéconomiques qui plombent l’Algérie ». Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a appelé à l’ouverture d’un véritable dialogue impliquant toutes les parties nationales.

Belaid a souligné la nécessité d’initier ce dialogue pour dégager des solutions aux problèmes que rencontre le pays. Lui emboîtant le pas, le SG du MPA, Amara Benyounès, a appelé à « l’ouverture en Algérie d’un débat économique pour relancer l’investissement ». Benyounès a préconisé une série de solutions pour faire face à la situation économique difficile vécue par le pays en matière, notamment, de fiscalité et de financement de l’économie.



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