Des extensions de commerces rasées par l’APC d’El Khroub
Bien qu’elle ait été considéré comme une goutte dans un océan, compte tenu de l’ampleur qu’a pris le phénomène, une opération bulldozer visant des extensions de locaux commerciaux a été menée en fin de semaine par les services de l’urbanisme de l’Assemblée populaire d’El-Khroub mettant ainsi fin à une extension anarchique de deux locaux commerciaux. L’opération a été exécutée en moins d’une heure et demie ce mercredi sur la base d’un arrêté datant du 10 mai signé par le chef de l’exécutif de la wilaya
La démolition des excroissances bétonnées des deux commerces situés à l’unité de voisinage 6 à la ville nouvelle Ali Mendjli a été menée sous l’œil vigilant des forces de l’ordre.
L’initiative des autorités locales bien accueillie au demeurant par les habitants de la cité n’a toutefois pas manqué de susciter des interrogations tant ces commerces sont loin de faire cas isolé. Ainsi, d’aucuns s’interrogent sur cette politique de deux poids deux mesures étant donné que ces « tumeurs urbanistiques » ne font guère exception et que des centaines de propriétaires de locaux commerciaux et même de maisons individuelles s’approprient -autant que faire se peut- des parcelles de trottoirs faisant fi de tous les règlements et les lois de la République.
Cette mesure louable précise un élu à l’APC de la deuxième plus grande commune de la capitale de l’Est « devrait toucher des dizaines d’autres quartiers de la nouvelle agglomération, je dirais même les douze commune de Constantine, puisque le phénomène s’est répandu sur tout le territoire de la wilaya ». Même constat au chef-lieu de wilaya ou la majorité de quartiers connaissent, en effet, le même phénomène à l’image de la cité Abdehafidh Boussouf ou encore celle dite Sonatiba à Ain El-Bey où des commerçants, devant la passivité des services concernés notamment ceux chargés de l’urbanisme, grignotent à longueur d’année des dizaines de mètres carrés de trottoirs et d’espaces publics souvent à la surprise des riverains.
A la nouvelle ville Ali Mendjli, un promoteur s’est même adjugé « illégalement » une bonne partie d’un espace commun jouxtant un immeuble profitant de largesses de l’administration locale, bien que des voix aient vainement tenté de le dissuader », explique l’élu préférant garder l’anonymat. « Bien qu’elle soit du ressort des autorités locales, le coût de la démolition devrait être, s’élève-t-il, totalement pris en charge par le contrevenant ».
Dans la majorité des cas, le voisinage se trouve confronté à d’autres soucis dont celui de vols par effraction, étant donné que les toitures improvisées par les commerçants transgresseurs offres directement accès aux balcons et autres vérandas des étages du dessus facilitant ainsi la mission des malfaiteurs, ceci en sus des détritus et autres déchets qui s’accumulent à longueur d’année sur ces taudis commerciaux ajoutant plus de désolation au paysage notamment pour les habitants des étages du dessus.
Cette situation alarmante dans la mesure où, faut-il le rappeler, le phénomène défigure de manière disgracieuse le paysage urbanistique de certaines cités conçues à l’origine comme structures homogènes où, hormis le choix de la devanture des locaux commerciaux dont les propriétaires reste de toute évidence libres d’opter aussi bien pour la matière que pour la couleur de leur choix pour garnir leurs vitrines, toute improvisation urbanistique risque d’altérer l’ensemble.