Des experts expriment leur optimisme : Succès annoncé du 7e Sommet du GECF
Les attentes du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, qu’abrite l’Algérie depuis jeudi et qui sera sanctionné par la Déclaration d’Alger, sont grandes. Les experts sont unanimes quant à la pertinence des décisions qui vont découler de ce rendez-vous. Si, pour certains, le Forum est d’emblée couronné de succès, pour d’autres, les visions des pays producteurs de gaz vont davantage se rapprocher.
Pour Noureddine Legheliel, expert en questions énergétiques et financières, « le Sommet d’Alger est d’ores et déjà couronné de succès », à travers le renversement de la tendance des prix du gaz naturel sur le marché mondial. « Le prix du gaz avait déjà connu un niveau historiquement bas vendredi dernier. A partir de lundi, il y a eu un renversement de la tendance », a-t-il expliqué en marge de la réunion des membres du groupe de travail ad hoc de haut niveau dont les travaux ont été tenus à huis clos. M. Legheliel a affirmé que les acteurs du marché gazier ont déjà anticipé le succès de ce sommet.
Il est surtout question de faire converger les visions des pays exportateurs de gaz, qui sont appelés à dessiner les stratégies à venir en prenant en considération la nouvelle donne du marché gazier, caractérisée par les bouleversements, notamment géopolitiques, qui agitent la scène internationale, selon le consultant et expert des questions énergétiques, Mohamed Saïd Beghoul, lequel a signalé la particularité du Sommet d’Alger compte tenu du contexte dans lequel il intervient. Les pays exportateurs de cette énergie identifiée pour accompagner la transition énergétique sont aussi appelés à prendre en considération de nouveaux paramètres, à l’instar de la réduction de la consommation gazière de l’Europe et l’émergence de nouveaux marchés. La mission de ce Forum étant, a-t-il noté, de « promouvoir le gaz et en faire une source énergétique à long terme et, surtout, sauvegarder la souveraineté nationale sur cette énergie ».
Sur la possibilité de faire du GECFGECF Forum des pays exportateurs de gaz une OPEP du gaz, M. Beghoul estime qu’« il est trop tôt pour parler de cette éventualité » et qu’il n’est pas possible de le faire « du jour au lendemain ». L’important est que ces pays soient sur la même longueur d’onde en imposant le gaz naturel comme une ressource d’énergie incontournable pour les années à venir. « Ces pays jouent un grand rôle dans le monde gazier.
Automatiquement, ils vont être écoutés et tendre la main aux consommateurs », a-t-il noté, soulignant la nécessité de voir les consommateurs investir davantage dans la production du gaz naturel. Pour sa part, Lamine Kadi, représentant du CNESE, a affirmé qu’il est trop tôt pour parler de la possibilité de cartelliser le GECF, bien qu’il estime que l’on se dirige vers cette éventualité. Il est attendu du Sommet d’Alger « de sortir avec une déclaration qui renforcera la concertation et un rapprochement des visions et la coopération Sud-Sud ».
Le professeur d’économie et de commerce international, Brahim Guendouzi, a quant à lui indiqué que « la Déclaration d’Alger devrait être consensuelle pour les pays exportateurs du gaz » et qu’« un message sera lancé aux consommateurs pour les rassurer de la sécurité des approvisionnements ». La place du gaz naturel comme énergie dominante à l’horizon 2050 et la question de l’environnement devront occuper une place importante lors de ce sommet, selon les experts.
