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Nationale

Des étudiants dealers devant les juges

Des étudiants dealers devant les juges

La consommation de produits psychotropes en milieu estudiantin a pris, ces dernières années, des proportions très inquiétantes. Un suivi du phénomène devrait permettre d’abord de comprendre ses tenants et aboutissants, puis de définir une stratégie permettant de réduire, voire endiguer, sa propagation..

Deux affaires de trafic de psychotropes mettant en cause des étudiants ont récemment été traitées par les services de sécurité de l’est du pays, l’une à Tébessa et l’autre à Skikda.

A Tébessa, une jeune étudiante âgée de 18 ans, impliquée dans une affaire de distribution de psychotropes à de jeunes étudiantes, a été placée, à la fin de la semaine dernière, en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal de la ville. La jeune fille, étudiante à l’Institut des lettres, a été arrêtée en possession d’une dizaine de comprimés psychotropes par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants, lesquels ont agi sur la base d’informations parvenues au siège du 5e arrondissement de la sûreté urbaine, faisant état des activités suspectes de l’étudiante.

Une souricière lui a alors été tendue en milieu universitaire, où elle a été arrêtée. La fouille de son sac à main a permis aux policiers de récupérer une dizaine de comprimés et une somme d’argent, produit de la vente des psychotropes à laquelle elle s’adonnait, apprend-on de source policière.

L’interrogatoire auquel elle a été soumise et les investigations des enquêteurs ont, par ailleurs, permis d’identifier son principal fournisseur, un repris de justice habitant en dehors de la ville de Tébessa. La fouille du domicile de ce dernier sur instruction du parquet a permis aux policiers de saisir d’autres produits prohibés, soit plus de 310 unités de boisson alcoolisée ainsi qu’une somme d’argent. Les deux mis en cause ont ainsi été placés en détention par le juge d’instruction.

D’autre part, une peine d’une année de prison ferme a été prononcée jeudi dernier par le juge du tribunal correctionnel de Skikda à l’encontre de deux étudiants âgés de 22 et 23 ans. Habitant le chef-lieu de wilaya, les deux mis en cause sont accusés de trafic et de vente illégale de stupéfiants à l’intérieur de l’université du 20-Août 1955 de la ville côtière.

Suite aux informations parvenues à la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale de Skikda sur les activités des deux étudiants dealers au sein du campus universitaire, un point de contrôle a été placé à l’entrée de l’université. Les deux dealers ont alors été arrêtés à bord d’un véhicule de marque française. La procédure de fouille a permis aux gendarmes de découvrir dans leurs poches des comprimés de Prégabalyne 300 mg.

Devant le juge, ils ont tenté, vainement, de convaincre les magistrats que les psychotropes étaient destinés à leur consommation personnelle. Le procureur de la République a requis la peine maximale, soit sept années de prison.

Les réseaux de trafiquants, souvent des extra-universitaires, ont trouvé dans le milieu estudiantin un terrain de prédilection leur permettant de diffuser leur venin, notamment dans les résidences universitaires où, souvent loin de leurs familles, des étudiants à peine sortis de

l’adolescence sont abandonnés à leur sort. Si certains parmi ces derniers, filles ou garçons, sombrent dans la consommation de drogue, d’autres, par contre, plus audacieux, s’infiltrent dans les réseaux de distribution, facilitant ainsi aux dealers, souvent des extra universitaires, l’accès au milieu.

Pour faire face au phénomène, une enquête nationale sur la propagation de la drogue dans le milieu universitaire devait être lancée il y a deux années, et dont le coup d’envoi avait été donné en octobre 2017 à partir de l’une des universités de la capitale.

L’enquête devait être réalisée sur la base d’un sondage effectué par des spécialistes auprès des étudiants et devait permettre de définir la tranche d’âge des jeunes «en proie à ce phénomène à travers un questionnaire soumis aux étudiants concernant l’âge, le sexe et la situation sociale», a précisé Ghania Keddache, directrice de la prévention et de la communication à l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Malheureusement, les résultats de cette initiative n’ont toujours pas été révélés.



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