Des élus locaux et des employés d’APC devant la justice
Suite à des informations parvenues aux différents services de sécurité faisant état de détournement et de dilapidation de deniers publics, dont les services de la police judiciaire et de la Gendarmerie nationale, il a été ouvert dernièrement des enquêtes en matière financière et économique, et ce après avoir eu l’accord des différents procureurs de la République des six tribunaux relevant de la compétence territoriale et locale de la cour d’Alger.
Ces derniers ont procédé à des perquisitions, non seulement sur le lieu de travail mais aussi aux domiciles des mis en cause, et ce dans le but de réunir toutes les preuves légales et matérielles relatives aux graves accusations dont ils font l’objet.
D’actuels P/APC et élus, voire de simples employés, sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment détournement et dilapidation de deniers publics, passation de projets non réglementés, faux et usage de faux dans des documents administratifs et comptables et enfin surfacturation.
Les mis en cause sont par ailleurs accusés d’octroi d’avantages à titre de complaisance à des entrepreneurs qui ne présentaient pas de garanties pour bénéficier de marchés publics concernant la réalisation de projets sociaux et éducatifs dont devaient bénéficier les habitants de ces quartiers populaires.
Les mis en cause sont en outre accusés, selon les lettres dénonciatrices, d’avoir utilisé les deniers publics estimés à des milliards de dinars dans des projets qui n’ont jamais vu le jour, notamment des projets sociaux et éducatifs, à l’instar de nouveaux lycées, d’écoles primaires, de centres sanitaires et de stades municipaux.
Les inculpés ont, au cours de leurs auditions, nié tous les faits qui leur ont été reprochés, arguant avoir fait l’objet d’un coup monté de toutes pièces par un cercle mafieux.
A la question de savoir si les projets avaient été réalisés, les mis en cause ont tous répondu par la négative.
Il convient de signaler que ces P/APC, dont les mtnandats ont expiré récemment, ne seront pas jugés dans les tribunaux relevant de la compétence territoriale et locale où ils exerçaient.
Ils comparaîtront soit devant le président du pôle judiciaire du tribunal d’Alger spécialisé, soit devant le tribunal criminel d’Alger, et ce pour répondre des graves accusations qui pèsent sur eux.