Des centaines d’habitants marchent pour leur bien-être
Des centaines de citoyens des villages d’Ighram et Arafou (Akbou), banderoles à la main, ont marché plusieurs kilomètres, hier, sous la coupe de l’Union des villages Ighram-Arafou.
Ils ont convergé vers le siège de la daïra où ils ont observé un rassemblement au cours duquel ils ont remis une plate-forme de revendications comprenant 25 points au chef de daïra et transmise aux autorités de wilaya.
Une délégation composée des représentants des deux villages a été reçue par le chef de daïra qui a écouté les doléances et arguments des habitants avec pour promesse de transmettre le document aux autorisé de wilaya pour l’étudier. Une autre réunion a été fixée par les deux parties pour ce jeudi.
Les villageois et le chef de daïra et P/APC des deux communes devaient se rencontrer pour donner des réponses et tenter de trouver des solutions aux problèmes posés. Dans son document l’Union des villages Ighram-Arafou exige « l’électrification des rues de la municipalité, la réalisation du projet d’assainissement, l’aménagement urbain, la canalisation des eaux usées qui se déversent dans le village à partir de plusieurs autres hameaux situés plus haut et qui dégagent de très mauvaises odeurs depuis plusieurs années », nous dira un membre de l’union des deux villages qui réclame aussi « le maintien de la scolarisation des enfants d’Arafou et d’Ighram à Akbou, vu l’éloignement du nouveau lycée de Bouhkim (village Azouna commune d’Ighram), la canalisation ou le gabionnage de Oued-Illoula qui constitue une menace permanente pour les biens et les habitants des deux villages ».
Selon le représentant des villageois « une étude de canalisation de Oued Illoula avait été lancée en 1967 par l’APW de Sétif dont dépendait à l’époque la commune d’Akbou mais celle-ci n’a pas vu le jour et une autre avait été lancée en 1997 par celle de Bejaïa sans qu’elle soit avancée ».
Et d’ajouter : « selon nos informations, la dernière étude est toujours en cours, mais nous ne savons pas où elle en est actuellement ». « Justement, nous voulons en savoir un peu plus sur cette question », poursuit-il. Notre interlocuteur interpelle les autorités aussi sur « l’entretient permanent du marché de gros de Bouyizènes qui est devenu un lieu infréquentable ».
Les mécontents demandent « l’éradication des ordures qui s’amoncellent dans tous les coins de ce lieu et les fumées qui se dégagent des incinérations des ordures. « Nous exigeons surtout l’éradication des fléaux sociaux (débauche, consommation d’alcool, drogue, insécurité, etc.) qui se sont développés dans ces lieux et la réhabilitation des locaux à usage professionnel où se côtoient toute sorte de fléaux ».
Les contestataires exigent, par ailleurs, des autorités l’arrêt d’attribution de titres de propriété des lots de terrain de la Cité du stade où ont été éradiqués les bidonvilles dans les années passées. Selon eux « ces terres appartiennent à nos ancêtres et aujourd’hui nous exigeons leur restitution sauf si des projets d’utilité publique y sont implantés ». Les habitants réclament enfin, « des indemnisations des assiettes de terrain sur lesquelles a été construite la nouvelle ville d’Akbou, etc. ».