Des binationaux menés par Aouar aux portes de l’EN ?

Ils ont des noms bien algériens et les portent bien. Algériens d’origine et de cœur. Suffisant pour autant pour trancher entre la nationalité sportive et la nationalité civile ? Le pays du sang et le pays du sol ? Cruel dilemme pour des jeunes, au talent certain, de ne pas céder à l’appel des sirènes à l’heure des choix
Entre rumeurs, faux scoops et démentis. Pour l’officiel, il faudra repasser. Au lendemain de la triste élimination des « Verts », il y a deux mois, à l’arrivée des barrages pour le Mondial du Qatar, dans leur jardin fétiche de Tchaker (Blida), bien des sujets en relation directe avec l’avenir du « Club Algérie » ont rejoint les tiroirs. Momentanément avant que les choses ne s’emballent à nouveau. Avant ce retour aux choses sérieuses (qualifications pour la CAN 2013 prévue en juin prochain en Côte d’Ivoire) de la bande à Belmadi et sur la capacité de la sélection à vaincre ses peurs nés d’un gros traumatisme.
Contre l’Ouganda, dans un match jugé « sérieux » par le coach, l’essentiel a été fait, la victoire acquise. En y mettant, un tant soit peu, la manière. On ne pouvait lui demander plus. Mais ce n’est pas la question du jour. Il s’agit, ici, de l’avenir post-Cameroun des Verts.
De cette « révolution » (Belmadi n’en parle pas en ces termes) promise alors que de nombreux cadres sont atteints par la limite d’âge et se rapprochent de la retraite. A l’image du «goleador» et détenteur du record de meilleur buteur de l’histoire de l’EN, Slimani qui dit, et on veut le croire, qu’il n’est pas fini et a encore tant de services à rendre à la pointe de l’attaque.
On citera aussi les deux piliers de l’arrière garde, que sont Belamri, une véritable tour au centre de la défense, et Rais M’Bolhi, gardien du temple et dernier rempart à jamais entré dans l’histoire et dont les places sont désormais en suspens. «Pas de changement pour le simple plaisir de changer», aime à rappeler le driver national qui ne manque pas de solutions intra-muros avec des jeunes en phase d’éclosion, et cette « colonie » de talents évoluant en Europe qui ont choisi d’opter pour les couleurs et rejoignant à petites doses les rangs.
En attendant de voir les « intentions » (avérées ou pas) de certaines perles frappant aux portes de la sélection « A » française et qui font pour l’instant les beaux jours des petites catégories de l’Hexagone.
A l’instar d’un Houssem Aouar dont le cœur balance et peine à trancher à l’heure des grands choix (somme toute cornéliens) et maintient entier le suspense. Viendra, viendra pas ?

Gouiri
Rien n’est moins sûr. Aucune confirmation, ni écho favorable. En dépit de son passage tonitruant par la région qui a vu naître ses parents, on n’en saura pas plus même si les médias d’ici et de France, en ont fait leurs choux gras. Houssem sur le point de rejoindre la sélection algérienne ? A-t-il choisi l’Algérie ? Décidé de se tourner vers les Fennecs, lui le grand oublié (il n’a plus été rappelé depuis 2020 et mis une croix sur le Mondial du Qatar) de Didier Deschamps ?
En tout cas, beaucoup donnaient pour certain que le joueur formé à Lyon, après son récent crochet par le pays, aurait (le conditionnel restant de mise) « décidé de faire le grand saut en transmettant une lettre d’engagement à la Fédération Algérienne de Football. » De grands débuts dès le mois de septembre ?
Après moult rebondissements, la pression est subitement retombée et la rue, en France comme en Algérie, demeure suspendue aux lèvres du premier concerné qui reste de marbre. En retrait du débat. L’élimination de l’Algérie semble avoir donné à réfléchir au maître à jouer lyonnais qui espère toujours un signe des « Bleus », ainsi que cette pléiade de stars formées à la prestigieuse école française et qui font rêver plus d’une grande écurie européenne.
Les Gouiri, Adli, Ait Nouri, pour ne citer que les plus en vue, qui ont le talent et la jeunesse pour apporter un souffle nouveau aux Fennecs, sont-ils (ont-ils pour autant été approchés officiellement et là le mystère reste entier du côté algérien) vraiment proches des champions d’Afrique de 2019 ? On sait qu’ils frappent aux portes de l’EN algérienne. Leurs noms souvent évoqués. Sans plus. L’avenir le dira. Et quand on sait que les Français ne veulent pas les voir partir…
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