Des agences de voyages font la promotion pour la Omra sans reprise officielle
Alors que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a affirmé qu’il était encore tôt pour se prononcer sur la question du hadj et de la omra en raison des conditions sanitaires, certaines agences de voyages font déjà la promotion pour les voyages omra.
Des opérations qui se font en dehors du cadre légal, selon le Syndicat des agences de voyages et de tourisme, qui a appelé les autorités du pays à revoir la décision de suspendre l’activité de la omra en raison de l’amélioration de la situation sanitaire.
A l’approche du mois de ramadhan, nombreux sont ceux qui se préparent pour la omra (petit pèlerinage), notamment après la suspension par l’Arabie saoudite des entrées sur son territoire pour la omra à cause du coronavirus. A la faveur de l’amélioration de la situation sanitaire dans le monde, le ministère saoudien du Hadj et de la Omra a annoncé hier l’octroi d’autorisation pour effectuer la omra pendant ce mois de ramadhan.
En Algérie, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, qui a eu à se prononcer sur la question, avait affirmé qu’«il était encore tôt pour se prononcer sur la question du hadj et de la omra en raison des conditions sanitaires imposées par la pandémie de la Covid-19», affirmant suivre la situation de près, tant en Algérie qu’en Arabie saoudite. «Une fois les conditions de sécurité garanties pour les Algériens en vue de leur déplacement à l’étranger, nous prendrons les mesures nécessaires», avait-il précisé.
Cela n’a cependant pas empêché certaines agences de voyages, non encore agréées à organiser la omra, à faire des promotions «mensongères» pour les voyages omra. C’est ce qu’a dénoncé Nadir Belhadj du Syndicat des agences de voyages et de tourisme dans ses déclarations relayées par la presse, appelant les autorités concernées à intervenir pour éviter à ceux qui seraient tentés par ces opérations de marketing, lancées notamment sur les réseaux sociaux, d’être victimes d’une arnaque. Selon lui, ces «campagnes publicitaires» se font en dehors du cadre régulier, au vu du maintien de la suspension de l’activité de ce rituel par les pouvoirs publics pendant deux années consécutives, et ce en raison de la crise sanitaire du coronavirus.
Il a affirmé que le Syndicat a informé le directeur de la omra de l’Office national du hadj et omra sur cette situation qui risque de faire beaucoup de victimes, signalant que ces opérations «accroissent la souffrance des professionnels qui perdure depuis le début de la pandémie, laquelle a eu un impact négatif sur l’activité».
Il a, en outre, signalé le prix élevé pratiqué par ces «petites agences», d’autant qu’il est demandé 50 millions de centimes par personne. Nadir Belhadj a, par ailleurs, appelé les hautes autorités du pays à «revoir la décision de suspendre l’activité de la omra en raison de l’absence de toute inquiétude liée à la pandémie compte tenu de l’amélioration de la situation sanitaire», mettant en avant la situation difficile dans laquelle se trouvent les agences de voyages et de tourisme, lourdement pénalisées par la crise sanitaire et les restrictions de déplacement et de voyage décidées par les autorités des pays afin de limiter la propagation du coronavirus.
D’aucuns estiment, cependant, que la décrue des contaminations enregistrée partout dans le monde et la levée de certaines restrictions permettra d’organiser la omra pour cette année, notamment durant le mois de ramadhan.