Des absences signalées dans plusieurs établissements : Des élèves prolongent les vacances

Après quinze jours de repos, des millions d’élèves ont repris, ce dimanche, les cours pour deux ou trois jours avant les congés de l’Aïd-el-Fitr. Cependant, beaucoup se sont absentés et les enseignants, notamment ceux du cycle secondaire, ont fait face à des classes presque vides.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, qui présidait une réunion par visioconférence, a donné des instructions aux directeurs de l’éducation pour intensifier les visites de terrain au niveau des établissements scolaires et accompagner les établissements d’enseignement pour la reprise des cours du troisième trimestre de l’année scolaire 2023/2024.
Avec le début du troisième trimestre, le ministre a donné plusieurs directives, soulignant la nécessité de fournir plus d’efforts et de rigueur dans le travail pour le reste de l’année scolaire, tout en veillant à la mise en œuvre de toutes les opérations programmées qui feront l’objet d’un suivi actualisé sur la base des délais qui leur sont impartis.
Comme décidé par le ministère de l’Education nationale, la reprise des cours a eu lieu hier dans tous les établissements scolaires du pays et les vacances n’ont pas été prolongées. Les enseignants, de peur de faire l’objet de sanctions, étaient au rendez-vous. Les salles de cours étaient à moitié désertées par les élèves, ce qui a provoqué la colère de ces derniers. En effet, la reprise des cours était un peu spéciale hier, la majorité des élèves étant encore au rythme des soirées de ramadhan et ne comptant reprendre sérieusement les cours qu’après la fête de l’Aïd.
« Je me suis déplacé pour assurer un cours pour seulement 8 élèves, car la majorité d’entre eux se sont absentés », a témoigné Sarah, enseignante de langue française dans un lycée, soulignant que sa classe compte normalement 33 élèves. « Cette situation était prévisible, d’autant plus que les élèves n’ont pas le cœur à reprendre les cours pour seulement deux ou trois jours avant d’être libérés à nouveau à l’occasion de l’Aïd », a-t-elle ajouté.
Sarah a fait savoir que, dans son établissement, tout le monde se pose des questions quant à l’intérêt de faire revenir des enfants pour deux ou trois jours. « C’est toute une logistique qu’il faut relancer après les vacances, juste avant de repartir encore une fois en congé », a-t-elle indiqué. Elle a pris l’exemple de la cantine scolaire, qu’il faudra alimenter.
Toutefois, la jeune enseignante, qui s’est réjouie de ne pas faire le déplacement pour rien, a affirmé que certains de ses collègues se sont retrouvés face à des classes vides. « Il y a des parents qui nous ont prévenus à l’avance que leur enfant ne reprendrait pas les cours. On savait très bien qu’ils seraient nombreux à être absents », a-t-elle confié.
Cette dernière s’attendait à l’absence de plus de la moitié des élèves, comme la plupart de ses collègues d’ailleurs. « Cette situation risque de perturber le bon déroulement des cours, surtout que le ministre nous a exhortés à reprendre le travail. Les absents vont rater des cours importants pour ce dernier trimestre de l’année, surtout en ce qui concerne les classes d’examen », a-t-elle regretté.
Effectivement, beaucoup de parents ont décidé de prolonger les vacances de printemps pour leurs enfants. Il convient de souligner que cette année, les trois jours de l’Aïd-el-Fitr se collent au week-end, et ce au grand bonheur des citoyens. C’est ce qui leur a fait espérer une prolongation de vacances, surtout avec les rumeurs qui ont alimenté les réseaux sociaux bien avant la sortie des élèves.
Cependant, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, avait été catégorique à ce sujet, affirmant, dès le début des vacances, que la date de la reprise des cours, prévue pour le 7 avril, sera respectée et qu’il n’y aurait pas de prolongation.
Le ministre avait souligné que le calendrier des vacances scolaires a été fixé en début d’année, en prenant en considération tous ces « aléas ». « Les choses sont claires, les vacances sont prévues jusqu’au 7 avril. La reprise est maintenue pour ce jour-là et devra avoir lieu comme convenu. Aucun changement n’est prévu pour le moment », avait ajouté le ministre.
Le premier responsable du secteur de l’éducation avait affirmé qu’il s’agissait de fake news et que cette option n’avait pas été envisagée. « Dans le secteur de l’éducation, chaque jour a son importance et sa valeur pour les élèves. Trois jours dans la vie scolaire sont importants, surtout pour ceux qui préparent des examens de fin d’année dans les différents cycles », a-t-il soutenu.
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