Le Tarik Ibn Ziyad toujours bloqué à Alicante

Le Tarik Ibn Ziyad, navire de la compagnie Algérie Ferries est toujours bloqué depuis le 14 novembre 2022, au port d’Alicante par les autorités espagnoles. Selon des sources portuaires espagnoles le blocage du navire algérien est motivé par les conditions d’hygiène et de sécurité notamment l’absence de canots de sauvetage.
Le navire est en rétention par le comité de sécurité portuaire d’Alicante et ce jusqu’à la levée des réserves émises notamment celles qui concernent le non-respect des règles internationales de sécurité des passagers, a indiqué, ce samedi, au Jeune Indépendant une source au sein d’Algérie ferries.
» La situation du bateau laisse à désirer en matière d’hygiène notamment dans les cuisines sans parler des autres compartiments du bateau qui a subi des contrôles similaires dans le passé », a ajouté la même source.
Mis en service en 1995, le bateau long de 153m et large de 25m et avait subi plusieurs opérations de maintenance durant ces dernières années tant il était le plus utilisés par Algérie-Ferries.
Suite à l’achat de Bordj Badji Mokhtar, le paquebot Tarik Ibn Ziad a été programmé, depuis mai 2022, pour les liaisons entre Oran et Alicante, mais son état s’est détérioré depuis.
Le navire n’a pas effectué la liaison prévue à son programme le 15 novembre entre Alicante et Oran, et les voyageurs qui s’étaient présentés au port espagnol n’ont trouvé qu’une note laconique les informant de l’annulation de la traversée jusqu’à nouvel ordre.
Suite au blocage du Tarik Ibn Ziad au port d’Alicante le Directeur général de l’entreprise nationale de transport maritime des voyageurs, M. Mohellebi a été limogé et M. Ouahid Lakhal Ayat a été nommé PDG par intérim à la tête de la compagnie.
Il s’agit, ajoute-il encore, du deuxième limogeage en moins de six mois. Le 2 novembre, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a mis fin aux fonctions du patron de la compagnie, Kamel Issaad, et du responsable d’Escale d’Alger, Kamel Idalia. Le ministère des transports avait expliqué ces licenciements par des comportements nuisibles à l’image de l’Algérie et aux intérêts des citoyens.
Des scènes de bousculades fortement diffusées sur les réseaux sociaux et qui ont nécessité parfois l’intervention des services de sécurité français, ce qui a été vu comme une atteinte à l’image de l’Algérie. L’enquête judiciaire a abouti à la conclusion selon laquelle il s’agit d’un «acte délibéré» au sein de la haute hiérarchie de l’entreprise dont certains responsables ont été par la suite emprisonnés.
En novembre 2021, trois navires, le «Tamanrasset», le «Saoura» et le «Timgad», étaient simultanément bloqués dans les ports de Marseille, Brest (France) et Anvers (Belgique).
Pour rappel, d’autres navires comme «Stidia», «Tinzirène», «Kherrata», «Constantine» avaient subi le même sort dans les ports européens. Pour ce qui est des raisons des saisies, on déplore à chaque fois diverses raisons entre non-paiement des redevances, dus des travailleurs non versés, manquement aux règles de sécurité, dégâts occasionnés sur les quais.
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