Dépenses supplémentaires des projets : Vers l’adoption d’une nouvelle approche
La réalisation des projets bute souvent sur l’augmentation des prix des matériaux sur le marché local et international. Chose qui engendre des dépenses supplémentaires pour le maître d’ouvrage et par ricochet, des retards dans la réalisation des projets.
Une problématique sur laquelle se penche le ministère des Travaux publics et les infrastructures de base qui a lancé la réflexion sur une approche adaptée à même de prendre en charge les dépenses supplémentaires des projets.
C’est ce qu’a affirmé le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, sans pour autant donner plus de détails sur la nature de cette démarche. Il a affirmé que son département était en passe d’examiner une nouvelle approche pour la prise en charge des dépenses supplémentaires des projets, notamment en raison de la hausse des prix. S’exprimant lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, ce jeudi, le ministre a précisé qu’une « nouvelle approche a été proposée pour prendre en charge les dépenses supplémentaires en tenant compte de tous les besoins qui n’ont pas encore été pris en charge dans le cadre de la révision des prix ».
Selon les explications du ministre, cette approche est actuellement en cours d’examen avec les services du ministère des Finances pour approbation, laquelle sera, par la suite, généralisée à tous les projets qui accusent un retard en raison de difficultés financières des entreprises de réalisation, dues à la hausse des prix des matériaux utilisés.
Les intervenants ont en effet indiqué que la hausse des prix des matériaux de base nécessaires à la réalisation, tant au niveau national qu’international, avait empêché le parachèvement des travaux de certains projets, à l’instar du projet de dédoublement de la RN 1 reliant Djelfa aux limites de la wilaya de Laghouat sur une longueur de 64 km.
Chose qu’a confirmé le ministre des Travaux publics, affirmant que l’augmentation des prix des matériaux de base tels l’asphalte, tous types confondus, et l’acier a entraîné des dépenses supplémentaires importantes de plus de 2,5 milliards de dinars à nos jours dans ce projet qui fait partie intégrante de l’autoroute Nord-Sud.
Les prix de l’asphalte et de l’acier ont triplé par rapport au prix de référence fixé à la date de l’appel d’offres, a signalé M. Rakhroukh. Il a affirmé que cette situation a poussé les trois entreprises chargées de ce projet à réclamer une compensation pour cette hausse, voire une résiliation du contrat à l’amiable, d’où l’importance de la nouvelle approche en cours d’examen.