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Nationale

Défaillance dans la gestion des sites AADL: Colère des bénéficiaires

Défaillance dans la gestion des sites AADL: Colère des bénéficiaires

La colère et le mécontentement des habitants des cités AADL (Agence de l’amélioration et du développement du logement) sont devenues monnaie courante dans de nombreux sites notamment ceux récemment livrés, pour la plupart et qui sont déjà complètement délabrés.

En dépit des « charges de gestion» payées mensuellement par les locataires/acquéreurs estimées, à 3 000 DA par appartement, les sites sont dans un état désastreux. C’est ce qu’a affirmé de nombreux habitants de ces sites au Jeune Indépendant.

Les citoyens ayant bénéficié d’un logement AADL, formule location-vente, sont donc dans l’obligation de respecter les clauses du contrat stipulant le paiement mensuel des charges en contrepartie des prestations de la filiale Gest-Immo, dépendant de l’AADL, censée, à son tour, prendre en charge la gestion immobilière des sites, comme le stipule l’article 49 du règlement de la copropriété, obtenu par le Jeune Indépendant

Or, Gest-Immo, qui est supposée, entre autres, gerer l’immeuble, veiller à sa conservation, à son gardiennage et à son entretien, et administrer les parties communes de l’immeuble (entretien, hygiène et sécurité), « ne respecte plus sa part du contrat », a assuré Kamel Drif, 56 ans qui habite dans une cité AADL, à Alger, depuis 2011.

Les sites sont laissés à l’abandon, avec des cages d’escalier délabrés, couvertes par endroit de ciment  de taches de peinture, des caves inondées par les eaux usées et des espaces extérieurs mal entretenus qui enlaidissent le paysage, a-t-il indiqué. A cela s’ajoute l’absence totale des gardiens d’immeuble dans la plupart des quartiers AADL.

Dans la Nouvelle-ville de Sidi Abdallah, à Alger, le quartier 3000-Logements SKN, dont une grande partie a été récemment distribuée aux bénéficiaires, souffre particulièrement de cette anarchie. A la qualité des travaux pointée du doigt à maintes reprises par les habitants s’ajoute la dégradation causée par l’absence d’entretien et de sécurité puisque le site a été, plusieurs fois, la cible de vol de câbles, de tuyauterie en cuivre et de tendeurs de gaz, ont affirmé au Jeune Indépendant plusieurs locataires. Le cadre de vie dans ce site s’est détérioré en un temps record.

Sofiane, fonctionnaire âgé de 32 ans, a indiqué au Jeune Indépendant que l’AADL a complètement abandonné le site. « Nous payons les charges mensuellement depuis huit mois mais nous ne recevons pas de prestations en contrepartie de la part de l’AADL. Il n’y a ni gardiens d’immeuble, ni femmes de ménage, ni un responsable de site pour exposer nos problèmes », a-t-il dit.

A la cité 1049-Logements AADL de Douéra, à Alger, la gestion immobilière est quasi absente. « Les gardiens d’immeuble sont introuvables durant les heures de travail, tous occupés à arrondir leurs fins de mois en proposant aux locataires leurs services pour des travaux de maçonnerie, de plomberie ou même de mécanique », a assuré Mohamed, l’un des habitants du quartier.

Les pannes d’ascenseur : la hantise des locataires

Un autre problème de taille, à savoir les pannes fréquentes d’ascenseurs dans les cités AADL, hante le quotidien des résidents de ces cités. Dans plusieurs cités visitées par le Jeune Indépendant, les ascenseurs sont hors service depuis plusieurs mois, voire des années pour certains sites.

Dans le même site, au bâtiment D3, l’ascenseur est en panne depuis près de cinq ans « sans que l’AADL réagisse pour le réparer », a signalé Ayachi, l’un des habitants de l’immeuble en question, ajoutant que l’AADL et Gest-Immo ont failli à leur mission. « Nous payons chaque mois des charges de près de 3 000 DA pour rien », a-t-il dit, signalant que la bâche à eau du site est défectueuse et n’a jamais servi, selon lui, en raison d’un défaut de construction perturbant l’approvisionnement en eau potable des habitants.

Djilali habitant la cité AADL de Bou-Ismail  et qui anime un groupe dédié à ce site sur Facebook évoque  lui aussi le cas des ascenseurs en panne , de l’absence de gardiennage, l’absence de femmes de ménages, le mauvais éclairage la nuit et l’insécurité.

Le dysfonctionnement des bâches à eau est un autre problème commun des sites AADL

Le cumul des problèmes et l’incapacité de Gest-Immo à trouver des solutions pour faciliter le quotidien des locataires ont poussé ces derniers à lancer des procédures collectives en justice contre Gest-Immo pour « se débarrasser du fardeau des charges », a précisé Otmane, l’un des initiateurs de cette action à Sidi Abdallah, appelant les responsables de l’AADL à intervenir sans tarder pour trouver des solutions urgentes aux problèmes qui angoissent les habitants.

D’ailleurs, certains locataires s’interrogent sur quelle base et quel taux sont indexés toutes les taxes et autres charges dans le loyer ? N’existe-t-il pas une autre forme de révision des charges, d’autant que les sommes amassées à la source par Gest-Immo sont faramineuses , s’interrogent des souscripteurs des sites AADL.

Le Jeune Indépendant a tenté, à maintes reprises, de contacter des responsables de Gest-Immo et de l’AADL pour obtenir leurs explications et réactions sur ces doléances multiples. Leur réponse se résumait à la phrase suivante  : « Veuillez transmettre  une demande et patientez que l’on vous appelle le plus tôt possible. »

Contacté également par téléphone, sur le numéro vert 3040 et le numéro  affiché sur la page officielle de l’agence AADL, le Jeune Indépendant n’a eu aucune réponse.

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