Déclarations d’Ouyahia : Vives réactions des partis politiques
Les derniers propos du secrétaire général du RND sur les migrants africains continuent de susciter de vives réactions dans le monde politique.
C’est ainsi que le RCD qualifie ces déclarations de « scandaleuses ». Selon le responsable à l’organique et chargé de communication du parti, Yacine Aïssiouane, il est « malheureux d’entendre un ex-chef de gouvernement et actuel chef de cabinet du président de la République tenir de tels propos.
L’Etat algérien doit assumer ses responsabilités, s’organiser pour la prise en charge de ces migrants qui ont fui les guerres, comme c’était le cas des Algériens pendant la guerre de libération.
Et ce qui est condamnable, c’est que ce discours ressemble à celui du Front national français ».
Pour le FFS, il faut une prise en charge sérieuse de ce dossier. D’après le secrétaire national chargé de la communication, Hassen Ferli, « on ne peut être insensible à cette détresse des migrants. Il faut une prise en charge de ce dossier de la manière la plus sérieuse, pour ne pas arriver à ce genre d’interprétations, en donnant un statut bien clair à ces réfugiés, en s’occupant de leur santé et de leur sécurité. »
Selon le responsable du FFS, les « migrants ne peuvent qu’être traités de la manière qu’il faut et dans le cadre des conventions internationales des droits de l’homme ratifiées par l’Algérie ».
Le MSP a, pour sa part, condamné les déclarations d’Ahmed Ouyahia sur les migrants subsahariens. Pour la formation d’Abderrezak Mokri, « ces déclarations sont choquantes et sont contraires aux protocoles internationaux et aux principes humanitaires et religieux ».
Le MSP saisit cette occasion pour lancer un appel afin de « trouver une forme juridique à la présence des migrants en Algérie et pour leur réserver un bon accueil loin de la discrimination et de la marginalisation. L’Algérie doit assumer la responsabilité du dossier des migrants africains ». Le parti Jil Jadid condamne également les propos d’Ouyahia, estimant qu’il s’agissait de déclarations « irresponsables ».
« L’Algérie est un pays africain et ces migrants viennent de pays africains voisins qu’ils ont fuis à cause des conditions de vie déplorables. Ils ont besoin de notre soutien et de notre solidarité, d’autant que ces propos sont en totale contradiction avec ceux du Premier ministre. Cela nuit à l’image du pays », conclut le parti de Sofiane Djilali.
Taj, quant à lui, pense que la question des réfugiés risque de ternir l’image du pays à l’étranger ; d’où « l’impératif de mettre en place un statut juridique permettant l’organisation de la présence des réfugiés sur le sol algérien ».
Pour Yahiaoui Yacine, le chargé de communication du parti de Amar Ghoul, « l’Algérie a ratifié les conventions internationales, il est de son devoir de prendre sa part de responsabilité, chose que le gouvernement est en train de faire actuellement ».