Sur décision de Tebboune : 62 000 enseignants intégrés
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé que 62 000 enseignants contractuels ont été intégrés dans leurs postes, et ce avant la clôture du processus d’intégration d’ici à quelques jours. Il a tenu à rassurer, encore une fois, les diplômés de l’ENS quant à la préservation de leurs postes dans le secteur.
Le ministre a déclaré ce mardi, lors de la visite qui l’a conduit dans la wilaya d’Oran, qu’à deux ou trois jours de la clôture de l’opération d’intégration, 62 000 enseignants contractuels en situation précaire ont été intégrés dans leurs postes et leurs dossiers sont en train d’être classés.
Il a tenu à préciser que ces derniers ont une expérience variant entre 4 et 5 ans, laquelle n’est, selon lui, qu’une valeur ajoutée pour les élèves, notant que les enseignants sont en cours de formation. Le ministre a, encore une fois, assuré aux diplômés de l’ENS que leurs places sont préservées et garanties et qu’ils n’ont rien à voir avec la décision de la titularisation des enseignants contractuels.
Il convient de souligner que Abdelhakim Belabed avait insisté, la semaine dernière, sur la nécessité de respecter les délais de finalisation du processus d’intégration des enseignants contractuels, donnant des instructions fermes pour mener à bien cette opération. Le ministre, qui présidait une conférence nationale par visioconférence, en présence des cadres de l’administration centrale et des directeurs de l’éducation, a tenu à superviser de près la mise en œuvre des instructions qui leur ont été soumises le 11 décembre pour mener à bien le processus de recensement des enseignants contractuels et passer ensuite à leur titularisation.
Il convient de noter que le ministère de l’Education compte, à travers ses directions de wilaya, achever aujourd’hui le processus de recensement des enseignants contractuels comme date limite, afin d’entamer l’étape de concrétisation des procédures de titularisation des enseignants occupant des postes vacants et qui exercent leurs fonctions à ce jour.
Pour rappel, le président de la République avait ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée le 11 décembre courant, la titularisation immédiate de l’ensemble des enseignants contractuels du secteur de l’éducation, dont le nombre est de 59 987. L’opération devrait s’achever, au plus tard, à la fin février 2023. Une décision qui a fait réagir les étudiants des Ecoles normales supérieures, lesquels ont observé des grèves et des rassemblements dans les onze ENS existantes, et ce au niveau du territoire national. Il s’agit des ENS de Kouba et Bouzaréah (Alger), Constantine, Sétif, Béchar et Ouargla. Les protestataires ont demandé le règlement de la situation des diplômés qui travaillent par détachement, avant de procéder à la permanisation des contractuels. Ils demandent aussi « des garanties de recrutement direct » ainsi que «la priorité dans le recrutement ».
Les étudiants s’appuient sur l’engagement du ministère de l’Education nationale à les recruter directement à la fin de leur formation, conformément à l’article 4 du contrat qui les lie au ministère de l’Enseignement supérieur et à celui de l’Education nationale, lequel leur donne la priorité pour le recrutement au niveau de leur lieu de résidence. Le ministre Belabed avait, pour sa part, assuré que la décision de titulariser les enseignants contractuels n’impacterait en rien les postes d’emploi des étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS) dans le secteur, lesquels sont assurés.