Déchets dangereux : Cap sur le recyclage – Le Jeune Indépendant
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Energies Environnement

Déchets dangereux : Cap sur le recyclage

Déchets dangereux : Cap sur le recyclage

L’Algérie enregistre annuellement 325 000 tonnes de déchets spéciaux et dangereux, dont une importante partie est recyclable, a indiqué, jeudi à Alger, Assia Haddar, responsable à l’Agence nationale des déchets (AND).

Lors d’une journée d’information sur ce type de déchets, la cheffe de service des déchets spéciaux et dangereux à l’AND, Assia Haddar, a précisé que les déchets des batteries, les huiles usagées, les déchets pneumatiques et les appareils électroniques constituent les principaux déchets spéciaux et dangereux. Selon la même responsable, ce type de déchets suscite l’intérêt des entreprises spécialisées compte tenu de sa valeur économique, grâce à l’appui de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets spéciaux et dangereux.  

Selon une étude de terrain réalisée récemment par l’agence, l’Algérie enregistre annuellement 65 000 tonnes/an de déchets de batteries utilisées, valorisées à 100 %. Elle enregistre également 249 000 tonnes/an de déchets pneumatiques, dont 4 % sont valorisés, soit l’équivalent de 9 600 tonnes annuellement.

Selon les chiffres présentés lors de la journée d’étude, sur un total de 325 000 tonnes de déchets spéciaux et dangereux enregistrées annuellement par l’Algérie, les déchets médicaux représentent entre 30 000 et 40 000 tonnes. 

L’Algérie compte 923 000 entreprises classées en Algérie, dont 77 000 entreprises à caractère industriel et 900 établissements hospitaliers publics et privés, enregistrant dans leur ensemble des déchets spéciaux et dangereux. 

Pour rappel, près de 22 000 opérateurs activent dans le domaine de la récupération et du recyclage des déchets, a fait savoir, à Alger, une directrice au Centre national du registre de commerce (CNRC). En marge du 6e Salon international de récupération et de valorisation des déchets (REVADE), la directrice de la coopération et de la communication au CNRC, Nadjet Oulmi, a indiqué que le nombre de personnes physiques activant en matière de recyclage de déchets, tous types confondus, avait atteint, jusqu’au 9 octobre en cours, 14 900 personnes, alors que le nombre de personnes morales s’élève à 7 000, soit un total de 21 900 personnes. 

Elle a ajouté que la récupération des produits non ferreux est l’activité la plus sollicitée par ces opérateurs dont le nombre est de 3 947 personnes, alors que le nombre de personnes morales est de 1 551. L’élimination et le traitement des déchets viennent en deuxième position avec 2 945 personnes physiques et 1 548 personnes morales, selon la même source. Par ailleurs, l’activité de récupération des anciens métaux et le traitement des divers déchets industriels font partie des activités importantes des opérateurs en la matière, avec 3 034 personnes physiques et 87 morales, a avancé Mme Oulmi. Selon la même responsable, le nombre d’activités relatives à la récupération et au recyclage des déchets est de 16.

Par ailleurs, dans un entretien accordé à un site électronique, la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, a mis en relief les expériences réussies en matière de recyclage des déchets, qui, selon elle, non seulement réduisent la pollution mais permettent de réaliser des bénéfices en millions de dinars. « D’ailleurs, la valeur économique des déchets a actuellement augmenté à 104 milliards de dinars. Le recours à l’économie verte et à l’économie circulaire participe également à la création de la richesse avec l’apparition de plusieurs milliers de start-up et des dizaines de milliers d’emplois », a-t-elle déclaré 

 En répondant à une question liée la décharge d’Oued Smar, qui constitue un casse-tête pour les gestionnaires du secteur, la ministre a précisé que « cette décharge sauvage était source d’entraves administratives, de problèmes de santé mais aussi de graves problèmes pour les agriculteurs adjacents. Nous ne manquerons donc pas cette occasion pour souligner l’importance du projet d’Oued Smar, dont la finalisation des procédures techniques et administratives est en cours, avant son transfert à la wilaya d’Alger pour son exploitation comme parc urbain. C’est grâce à la stratégie du ministère de l’Environnement, qui a déployé tous les moyens, que ce problème a trouvé une solution ».

Elle a ajouté : « C’est là un projet faramineux, le projet du siècle, et je pense que l’Algérie est le seul pays d’Afrique qui a réussi à transformer une décharge publique en un parc urbain. Il ne reste actuellement que quelques problèmes administratifs et techniques pour faire le transfert à la wilaya d’Alger et lancer l’exploitation. Ce parc sera un véritable exutoire pour les familles algériennes.

Ce projet, qui comprend aussi une station de traitement des lixiviats de la décharge et prévoit l’utilisation des déchets comme source d’énergie et du biogaz, sera récupéré à partir des déchets pour produire de l’électricité pouvant servir à alimenter la région et ses environs. Nous espérons que dans ce projet, l’expérience de transformation des décharges publiques en parcs sera généralisée à travers l’ensemble du territoire national. » 

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