Décès de la grande dame du cinéma algérien Fatiha Berber

Le choc de la disparition brutale de Fatiha Berber a été très dur. Ce n’est pas seulement le monde national des arts et de la culture qui est en deuil, mais l’ensemble du peuple algérien qui la pleure. Très rares sont en effet les citoyens qui connaissent pas cette étoile brillante de la scène et de l’écran.
Fatiha Berber a joué dans presque toutes les œuvres artistiques nationales au théâtre, au cinéma, et à la télévision. Elle a débuté bien avant l’indépendance, découverte en 1959 par Mustapha Gribi, alors réalisateur à la télévision. Son premier rôle, c’était dans les femmes savantes de Molière. Fatiha Berber a pris son essor dès le 8 janvier 1963, quand l’opéra est devenu le Théâtre national algérien. Elle a été une interprète dans l’ensemble des pièces qui ont été présentées dans cet espace sous la direction de nos grands metteurs en scène. C’est au conservatoire d’Alger qu’elle a appris les secrets de l’art dramatique avec Mustapha Kasdarli, elle qui était une fille de la Casbah d’Alger. Cette vedette montante a beaucoup appris en compagnie de Keltoum, Nouria et est devenue, avec le temps, l’étoile qui brille dans le firmament de nos interprètes féminines.
Les œuvres dont elle était une héroïne ne se comptent plus. Hamid Rabia, comédien et auteur, est inconsolable. «J’étais avec elle il ya seulement quelques jours» dit-il les larmes aux yeux. «je l’ai admirée quand elle jouait le rôle que je lui ai donné dans ma pièce intitulée Amar Bouzzouar. Je ne l’oublierai jamais.» Fatiha Berber était l a présidente de l’Association les amis de Rouiched. Elle restera éternellement dans nos cœurs.