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Nationale

Début du Ramadhan à Ghardaïa avec des prix en dent de scie

Début du Ramadhan à Ghardaïa avec des prix en dent de scie

A l’instar de tout le peuple algérien, les citoyens du M’zab et les environs se préparent ont accueilli le mois du ramadhan 2024 avec joie mais avec une certaine appréhensions quant à la hausse des prix. Depuis une dizaine de jours, c’est l’envolée des prix des denrées alimentaires qui a fait craindre un Ramadhan en hausse.

Hormis l’abondance du lait à Ghardaïa, la tension persiste notamment sur les viandes ainsi que sur les fruits et légumes. Les Ghardaouis, en raison de la dégradation de leur pouvoir d’achat, entament ce lundi le mois de ramadhan dans des conditions pour le moins difficiles.

Les simples citoyens de la rue appréhendent ce mois sacré et nombreux sont ceux qui se demandent, à juste titre, à quoi il faut s’attendre durant le mois en matière de prix et de disponibilité des produits, dont certains sont aujourd’hui absents des étals.

Mais c’est surtout l’augmentation des prix des viandes, qui atteignent jusqu’à 2 000 DA le kilogramme pour les viandes rouges et entre 500 et 550 DA pour les viandes blanches. La plaquette d’œufs, quant à elle, est cédée à pas moins de 750 DA. Du coup, beaucoup de ménages risquent de se voir privés des produits carnés, devenus hors de portée des bourses moyennes.

Même si les autorités publiques rassurent quant à la disponibilité des produits alimentaires durant ce mois de tous les soucis, les spéculateurs et autres intermédiaires, sans scrupules, ne se feront pas prier pour déplumer le pauvre consommateur.

Pour tenter de réduire les tarifs des viandes, les autorités locales ont procédé à la délivrance d’autorisations exceptionnelles pour l’importation de quelques tonnes de viandes rouges, mais celles-ci n’ont point été injectées sur le marché de Ghardaïa ni dans les environs.

Interrogée, Khalti Zohra, debout devant un commerce de la rue Cheikh-El-Haouas, un panier à la main, presque vide, nous confie, avec beaucoup de chagrin : « Je suis une mère de famille avec cinq orphelins à ma charge. Certes, les autorités locales croient avoir trouvé la parade en ouvrant un point de vente de proximité pour venir au secours des familles démunies, mais cela reste insuffisant. »

Elle a ajouté : « Il appartiendrait à la direction du commerce de sortir un peu de sa léthargie pour effectuer des contrôles inopinés au niveau des commerces, et ce afin de limiter les effets néfastes de la spéculation. »
Malgré tout, depuis quelques jours déjà, et contrairement aux autres mois de l’année, les commerces sont pris d’assaut, à l’image des magasins vendant les ustensiles de cuisine, car leur renouvellement est devenu systématique pour certaines familles.

De même pour acheter de la semoule pour la galette, les épices nécessaires pour la chorba et autres plats ainsi que l’huile de table dont l’utilisation augmente sensiblement durant le mois de ramadhan, et très utile pour la préparation des boureks.

D’énormes dépenses attendent donc les chefs de famille durant ce mois de ramadhan, se sentant obligés de satisfaire les membres de leur famille. C’est d’ailleurs le seul moyen incontournable, dit-on, pour se permettre de passer un ramadhan dans des conditions convenables.



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