Début des compositions du premier trimestre: Le stress gagne parents et enfants

Après les cours du premier trimestre qui se sont déroulés dans la sérénité et sans perturbations, les élèves des cycles moyen et secondaire ont entamé, ce , dimanches examens trimestriels. Pour ceux du primaire, c’est demain qu’ils débuteront les compositions.

Les examens s’étaleront jusqu’au 14 décembre, selon le calendrier fixé par le ministère de l’Éducation nationale. C’est une période qui sera marquée, comme de coutume, par un fort stress, notamment, pour les parents.

Qu’il s’agisse d’un examen de fin d’année ou d’une simple composition trimestrielle, l’angoisse s’empare de la plupart des familles algériennes. Les élèves stressent, les parents aussi, notamment les mamans qui mettent la pression et suivent avec la plus grande attention, depuis quelques jours, les révisions ainsi que les cours de soutien pour leurs enfants.

Trop attentionnées ou trop exigeantes, les mères, sous l’emprise de l’angoisse, transmettent souvent le sentiment d’anxiété à leurs enfants. Beaucoup de parents placent la barre « très haut » et font peser leurs désirs de « réussite et de succès » sur leurs enfants.

« C’est faux comme comportement ! », s’indigne Saliha, enseignante de langue arabe dans une école primaire à Boudouaou dans la wilaya de Boumerdès. « Je ne sais pas pourquoi les mamans redoutent tant les compositions et ressentent tant de stress et d’angoisse. Ce n’est qu’une évaluation, qui ne reflète pas le degré d’intelligence chez les élèves », a-t-elle affirmé.

«Depuis quelques jours, les mamans n’arrêtent pas de me demander quelles seront les questions et sur quel sujet porteront les examens », s’est-elle confiée, ajoutant : « Les mamans angoissent plus que leurs enfants car elles veulent qu’ils obtiennent de bonnes notes ».

C’est le cas d’Asma, la trentaine, mère de trois filles. « Il est vrai que je m’angoisse lorsque mes filles passent leurs examens. J’ai peur qu’elles ne soient pas suffisamment préparées ou qu’elles ratent leurs examens », a-t-elle indiqué, ajoutant, que la période des examens pèse vraiment sur elle et sur l’atmosphère à la maison. « En cette période, c’est toute la famille qui subit les compositions. Malgré qu’avec les jumelles et leur sœur ainée, les révisions commencent bien avant la date des compositions, je me sens stressée et dépassée, et malheureusement je transmets ces sentiments négatifs à mes filles et je suis consciente », a regretté Asma.

Pour sa part Ahlem, qui a deux enfants scolarisés dans le cycle primaire, dont l’aîné est en 5e année, essaye de cacher son stress pour ne pas le transmettre à ses enfants. « Il est vrai que j’angoisse lorsque mes enfants passent leurs examens. J’ai peur qu’ils ne soient pas suffisamment préparés. Mais je me force à ne pas leur transmettre mon stress », a-t-elle indiqué. Pour elle, c’est hors de question que ses enfants subissent le stress des examens.

Consciente de l’angoisse qu’elle peut faire peser sur ses deux enfants, elle essaye de ne pas leur faire trop de pression. « Après chaque période de révision, je leur permet de sortir et de jouer avec leurs copains, histoire de décompresser et de recharger les batteries pour poursuivre les révisions », a-t-elle fait savoir.

Elle a, toutefois, souligné qu’elle effectue des révisions quotidiennement avec ses enfants et elles essayent de les aider à faire leurs devoirs, et éviter de tomber dans le piège des révisions de dernière minute.

C’est d’ailleurs ce que préconisent les psychologues et spécialistes en la matière. « La période des examens est une période très stressante, que ce soit pour les enfants ou pour les parents. Ces derniers doivent éviter de mettre la pression aux enfants, mais bien au contraire, ils doivent les accompagner et les rassurer », estiment-t-ils.

Il est à noter que la fin des compositions sera suivie par la correction collective avec les élèves, pour tenir ensuite les conseils de classes et délibérer les résultats. Quelques jours avant le début des examens du premier trimestre, le ministère de l’Education nationale avait exigé des directeurs d’établissements de se conformer au calendrier des examens trimestriels qu’il avait fixé.

Agissant dans ce sens, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, qui présidait une conférence nationale par visioconférence, a donné des instructions pour la mise en œuvre des opérations pédagogiques et administratives liées à la fin du 1er trimestre. Au cours de cette conférence qui s’est déroulée en présence de cadres de l’administration centrale et des directeurs de l’éducation, le ministre a donné des instructions pour arrêter un calendrier des visites d’inspection aux établissements éducatifs pour s’assurer du respect des instructions concernant les conditions de scolarité.

Des cadres effectueront la semaine prochaine au niveau des wilayas des « visites aux établissements éducatifs pour s’assurer, sur place, du bon fonctionnement des appareils de chauffage et du respect des normes de sécurité, notamment au niveau des écoles non équipées ou disposant d’appareils totalement ou partiellement défectueux ».

Il est également question de «s’enquérir de la mise en œuvre des instructions données aux responsables locaux, concernant les équipements, leur réparation et leur entretien depuis mars jusqu’à fin octobre 2023».