Début du bac : Avis mitigés sur l’épreuve d’arabe

Dure sera cette semaine pour les 731 723 candidats au baccalauréat session 2021. Les épreuves ont débuté ce dimanche sur l’ensemble du territoire national sous le signe du protocole sanitaire imposé par la crise sanitaire de Covid-19 et, bien sûr, la fameuse coupure d’Internet qui a pénalisé plusieurs usagers.

Pour éviter la tricherie et la fuite des sujets d’examen du baccalauréat, les autorités ont décidé, comme chaque année, de couper l’Internet, et ce en dépit des désagréments que cela pourrait causer aux citoyens. Ces derniers doivent s’habituer à cette situation jusqu’à jeudi, dernier jour des épreuves.

Le coup de starter des épreuves pour cette session du baccalauréat a été donné ce dimanche par Mohamed Ouadjaout, ministre de l’Education nationale, à partir de la commune de Draria, située à Alger-Ouest, avec l’ouverture des plis contenant les copies de l’épreuve de langue arabe. Une épreuve qui a été facile pour les uns et difficile pour les autres.

A la sortie des différents centres d’examen à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, les candidats rencontrés s’accordaient à dire que la première journée, durant laquelle sont programmées les épreuves de langue arabe dans la matinée et celles des sciences islamiques dans l’après-midi, a plutôt été calme, en attendant de composer dans les disciplines les plus complexes, à savoir les maths, la physique et les sciences naturelles, ou encore la philosophie.

Paraissant calme et serein, Mehdi, candidat de la filière science expérimentale, estime que les épreuves les plus importantes et les plus dures pour les élèves des filières scientifiques auront lieu le deuxième jour, où les candidats devront passer l’épreuve de mathématiques. Pour le premier jour, le futur bachelier a indiqué que l’épreuve de langue arabe était abordable. «Les élèves qui ont travaillé pendant toute l’année ne devraient pas avoir de problème à l’aborder. J’avoue que j’avais le trac, surtout que mes notes, au cours de l’année, ont été juste moyennes dans cette matière», a-t-il souligné. «Je passerai cet après-midi (dimanche après-midi, ndlr) l’épreuve des sciences islamiques et j’espère que le sujet sera facile à traiter», a-t-il ajouté. Un peu plus loin, au centre d’examen Khaled-El Djazairi, les élèves de la filière philosophie étaient quelque peu déçus.

«Le sujet était un peu difficile, d’autant plus que je ne suis pas excellente en langue arabe. J’avoue que les élèves qui ont bien révisé leurs cours pouvaient l’aborder facilement», a estimé Nourhane, candidate que le Jeune Indépendant a abordé à la sortie de l’examen. Il convient de noter que la session 2021 du bac est organisée dans des conditions sanitaires exceptionnelles du fait de la propagation de la Covid-19, en plus des mesures de sécurité prévues pour combattre le phénomène de la tricherie.

Une fois à l’intérieur du centre d’examen, le port d’un masque est recommandé avant de présenter une pièce d’identité, de remettre les cartables et les téléphones portables et de se diriger vers les salles d’examen. Des procédures qui précèdent le début de chaque épreuve afin d’éviter toute tentative de triche, d’ailleurs criminalisée, introduite dans le code pénal et prévoyant des sanctions judiciaires.

Le ministère de l’Education nationale avait assuré, la veille de cet examen, que toutes les conditions étaient réunies pour un bon déroulement des épreuves, appelant les élèves à faire preuve de vigilance et de sens de responsabilité en «ne se laissant pas influencer par les publications, les sujets ou les corrigés type fictif relayés sur les réseaux sociaux en vue de les déconcentrer et porter atteinte à la crédibilité du baccalauréat».