Débat sur la Palestine à l’ONU : L’Algérie assène les vérités sur Israël

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a lâché des vérités sur l’entité sioniste avec sa politique génocidaire dans les territoires occupés, sur ses agressions caractérisées sur ces voisins, sur son bellicisme criant et son mépris des droits humains et du droit international et des résolutions onusiennes.
La région « est devenue synonyme de ruine et de destruction, le théâtre d’injustices et d’oppression, de criminalité dans ses pires formes », a affirmé M. Attaf, précisant que « cette région a subi ce qu’aucune autre n’a subi à travers les décennies et les siècles qui se sont succédé ».
Il a relevé, en outre, que « sans aucune exagération ou surenchère, la situation parle d’elle-même, qu’il s’agisse de la cause palestinienne précisément ou du paysage régional de la Méditerranée orientale en général ».
Dans son allocution prononcée à New York, lors de la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient, organisée ce mardi soir, en réponse à la demande formulée par l’Algérie et les Etats islamiques membres du Conseil de sécurité, M. Attaf a déclaré que les plans de liquidation de l’Etat palestinien « n’ont fait que multiplier les reconnaissances diplomatiques de cette cause, reconnaissances que l’Algérie salue et appelle à les renforcer en permettant l’adhésion de l’Etat palestinien en tant que membre à part entière à notre organisation ».
Il a souligné, dans ce sens, que l’histoire de la région confirme que la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient ne sauront être réalisées sans que le Conseil de sécurité de l’ONU n’assume ses responsabilités, expliquant que le sort de la cause palestinienne, du peuple palestinien et de l’ensemble des pays et peuples de la région « reste otage de la volonté de ce Conseil et de sa capacité à faire respecter ses résolutions et la légalité internationale ».
Sur le plan palestinien, le ministre d’Etat a affirmé qu’il « n’y a plus lieu de nier que ce que subit Gaza depuis près de deux ans est une guerre génocidaire complète et à part entière, après que la commission d’enquête de l’ONU l’a confirmé, et il n’y a plus lieu de débattre du danger de la famine à Gaza, après que notre organisation a confirmé et déclaré officiellement cette situation. De même, il n’y a plus lieu d’interpréter les plans de déplacement, de réoccupation et d’annexion de Gaza et de la Cisjordanie, après que l’occupation israélienne ait commencé à mettre en œuvre ces plans ouvertement et publiquement ».
Concernant la région en général, M. Attaf a évoqué les attaques israéliennes ayant ciblé le Yémen, le Liban, la Syrie, l’Iran et le Qatar, avertissant : « Vous n’êtes pas sans savoir que cette liste est appelée à s’allonger et à s’étendre après les menaces qui ont ciblé et continuent de cibler d’autres pays de la région. »
C’est une réalité « injuste et dramatique » que l’occupant aspire à consacrer, « dans sa course contre le temps pour ouvrir les fronts d’hostilité, l’un après l’autre », a-t-il soutenu, ajoutant que le Conseil de sécurité « n’a plus besoin de jouer aux devinettes, vu que l’occupant israélien ne cache plus ses desseins, pis encore, il les dévoile publiquement ».
Pour le chef de la diplomatie algérienne, l’occupant « aspire tout d’abord à annihiler toute perspective pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain aussi bien sur le terrain que dans les esprits et les mémoires, et ce, autant que possible », et à « redéfinir les frontières de la région à sa guise et selon ses fantasmes et hallucinations, se laissant bercer par l’un de ses mythes les plus fallacieux, celui « du grand Israël ».
L’occupant vise, a-t-il dit, à « étendre son hégémonie absolue et à s’ériger comme le seul maitre dans la région, agressant qui il veut, quand il veut et comme il veut, faisant fi du droit international et de la charte onusienne, et des règles et usages internationaux ».
Selon M. Attaf, « les tragédies et les horreurs qui frappent aujourd’hui le Moyen-Orient nous obligent de remettre au débat la question de la paix et de la sécurité dans la région sur ses véritables fondements, et selon une approche globale qui n’accepte ni fragmentation ni division », ajoutant que la question de la sécurité au Moyen-Orient ne saurait être réduite aux seuls évènements du 7 octobre 2023, ni rattachée à cette date, au risque de partialité et d’injustice ».
« L’histoire de cette région est liée à celle de notre organisation et confirme que la cause palestinienne demeure la cause centrale. Elle ne peut être effacée ni neutralisée, ni occultée. Et aujourd’hui, nous voyons de nos propres yeux que les tentatives de sa liquidation n’ont fait que renforcer sa légitimité et sa justesse, en tant que cause la plus juste du monde, a encore affirmé le chef de la diplomatie, avant de conclure que l’histoire de la région, enracinée dans la légalité internationale, « confirme aussi qu’il est impératif de mettre un terme à l’injustice et l’impunité dont bénéficie l’occupation israélienne ».