De nouvelles attaques sahraouies contre des bases marocaines
Les positions des forces d’occupation marocaines sont toujours ciblées par des unités de l’armée sahraouie. Les attaques ont touché des cantonnements tout au long du mur des sables, dit le mur de la honte. Selon le ministère de la défense sahraouie, ces attaques étaient intenses.
La Défense sahraouie a souligné, dans son communiqué n21 que « les unités avancées de l’Armée de libération ont bombardé jeudi la zone de Kalb Ennos dans le secteur de Awsard, la zone d’Oum Odken dans le secteur d’Albkari et également la zone de Tnuched dans le secteur de Mehbes ».
Des bombardements ont ciblé la zone d’Oum Odken dans le secteur d’Albkari, la zone Alfiyine et Leksibiyine dans le secteur Forsiyah.
Les combattants de l’Armée sahraouie poursuivent ainsi leurs attaques intenses contre des positions et des tranchées de l’armée d’occupation après que ces dernières ont violé l’accord de cessez-le-feu en attaquant des civils sahraouis non armés qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale d’El-Guergerat.
Les attaques ont engendré des dégâts « considérables » matériels et humains dans les rangs des forces d’occupation marocaines, a conclu le communiqué.
Sur le plan politique, le ministre des affaires étrangères de Russie, Sergueï Lavrov a appelé les parties au conflit à faire preuve de retenue et à reprendre le processus onusien.
Dans un entretien téléphonique avec son homologue marocain, M. Lavrov a discuté des développements de la situation au Sahara Occidental, face aux affrontements militaires incessants dans la région d’El Guerguerat, dans le sud du Sahara Occidental, suite à la violation par le Maroc de l’Accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, appelant à la retenue, au respect du cessez-le-feu et à la reprise des négociations sous l’égide de l’ONU, a indiqué un communiqué du MAE russe rapporté par l’agence Sputnik.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait appelé ce mercredi l’Union africaine (UA) à assumer sa responsabilité face aux graves développements de la situation au Sahara occidental et aux tentatives d’imposer la politique du fait accompli dans les territoires d’un membre fondateur de l’UA.
Dans son intervention par visioconférence, lors dune session du conseil exécutif de l’Union africaine, , le chef de la diplomatie algérienne a souligné que » notre organisation ne peut rester en marge », estimant que le conseil africain doit assumer la responsabilité qui lui incombe, conformément au texte de son protocole d’institution.
Après avoir affirmé que la situation actuelle au Sahara occidental « constitue une source de grande inquiétude pour l’Algérie », M. Boukadoum a prévenu qu’ »outre les tentatives d’imposer la politique du fait accompli dans les territoires d’un membre fondateur de notre organisation, les violations enregistrées contre des civils dans la région d’El-Guerguerat ont posé de sérieux défis susceptibles de mettre en péril la paix et la sécurité dans toute la région ».
Ces développements, a ajouté le ministre des Affaires étrangères, « interviennent au moment où le processus politique de l’ONU pour le règlement de la question sahraouie se trouve dans une impasse sans précédent qui a exacerbé les souffrances du peuple sahraoui en l’absence de perspectives de négociations politiques sérieuses permettant l’autodétermination du peuple sahraoui.