De nouveaux cas de variants britannique et nigérian détectés

Les pouvoirs publics ont décidé de réaménager le confinement à domicile en réduisant sa durée mais aussi les wilayas concernées par cette mesure, et ce en faveur de l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays, marquée par une stabilité des cas de contamination. Une situation qui n’est pas pour autant rassurante, notamment avec l’enregistrement de nouveaux cas de variants britannique et nigérian.
L’Institut Pasteur d’Alger a indiqué mercredi qu’il a été procédé à la confirmation de neuf nouveaux cas de variant britannique et de vingt-huit nouveaux cas de variant nigérian. Les cas du variant britannique sont localisés dans quatre wilayas. Il s’agit d’Alger (4 cas), de Ouargla (3 cas), de Blida et de Médéa avec un cas. Le variant nigérian est quant à lui localisé au niveau de six wilayas. Il s’agit des wilayas d’El-Oued, de Djelfa, d’Alger, de Blida, d’In Salah et de Ouargla. On recense, respectivement, 11, 6, 4, 3 et un cas. Détecté à la fin de février, le nombre total de cas de variants confirmés s’élève à trente cas pour le britannique et cinquante-six cas pour le nigérian, selon les précisions de l’IPA, lequel réitère la nécessité de respecter les mesures barrière, lesquelles restent le meilleur garant pour stopper la propagation du virus et l’apparition de nouveaux cas.
Parallèlement à la propagation de ces deux variants, plus contagieux que la souche originale, les pouvoirs publics ont décidé d’alléger le confinement à domicile mais pas le lever pour certaines wilayas. Dans un communiqué, les services du Premier ministère, qui ont mis en avant l’objectif de préserver la santé des citoyens et les prémunir contre tout risque de propagation du coronavirus, ont annoncé le réaménagement du confinement. Ainsi, cette mesure est reconduite, encore une fois, pour une durée de quinze jours pour uniquement neuf wilayas, à partir d’aujourd’hui. «La mesure de confinement partiel à domicile de 23 h jusqu’au lendemain 4 h est applicable dans neuf wilayas», note-t-on. Il s’agit de Batna, Biskra, Blida, Tébessa, Tizi Ouzou, Alger, Jijel, Sidi Bel Abbès et Oran. Les quarante-neuf autres wilayas ne sont pas soumises au couvre-feu. Appelant à la mobilisation, la discipline et la responsabilité des citoyens, lesquelles demeurent les principaux facteurs qui permettent de freiner la propagation de cette épidémie, le gouvernement rappelle que «la stabilité relative de la situation épidémiologique constatée ces dernières semaines ne doit pas inciter à un relâchement de la prudence et de la vigilance, notamment devant le risque toujours présent de circulation de nouveaux variants du Covid-19 à travers le monde». Sur le terrain, la situation est toute autre. Un relâchement total est constaté. La plupart des citoyens ignorent complètement les gestes barrière, notamment le port du masque, en dépit des mises en garde des spécialistes qui appellent à la prudence, d’autant qu’une reprise de l’épidémie n’est pas à écarter, notamment avec la circulation des nouveaux variants de la Covid-19. Le Pr Mohamed Belhocine avait en effet mis en garde contre la circulation de ces nouveaux variants dont on ignore le nombre. «Le nombre de cas des deux variants identifiés du coronavirus reste indéfini, et il y a probablement d’autres cas en circulation», avait-il affirmé. Au niveau des hôpitaux, on continue toujours de recenser des patients porteurs de ce virus bien que les chiffres aient nettement baissé. Une situation expliquée par l’immunité collective. Un état de fait qui ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes.
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