Daesh divise Aqmi – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Daesh divise Aqmi

Daesh divise Aqmi

Dissidence dans les rangs d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il s’agit de Khaled Abou Selmane, bras droit d’Abdelmalek Droukdel, l’émir de l’organisation terroriste. Le dissident (donné pour mort le 22 février 2010 dans le massif forestier de Lakhdaria et qui s’est avéré être une fausse information) en a fait l’information samedi.

De son vrai nom Abdelmalek Gouri, chef de la phalange El Arkam, il a annoncé sa dissidence d’Aqmi et la création, en revanche, de « Jound El Khilafa » tout en déclarant son approbation à l’Etat islamique connu sous le nom de Daesh. Cette annonce est intervenue à la veille de la visite officielle à Alger de trois jours du chef d’état-major des armées françaises, le général des armées Pierre de Villiers.

Selon les experts, la France souhaite impliquer l’armée algérienne dans l’éventuelle intervention militaire en Libye qui serait chapeautée par la France. Toutefois, poursuivent les experts, l’Algérie aurait décliné la demande, d’autant plus que son armée n’intervient en aucun cas hors de son territoire, et qu’elle a toujours privilégié les négociations qui finissent par la paix, comme cela a été le cas pour la crise malienne. Khaled Abou Selmane s’est retiré, désormais, d’Aqmi. Un coup dur pour Droukdel qui perd, ainsi, l’un de ses collaborateurs les plus importants. Aqmi est coupée en deux.

Son chef avait refusé, depuis l’apparition de Daesh, de faire allégeance à El Baghdadi tout en signifiant qu’il poursuivait son attachement à Al Qaïda mère, dirigée par l’Egyptien El Zawahiri. Toutefois, le coup de bâton est venu de son bras droit qui vient d’abandonner son « maître » pour choisir un autre, El Baghdadi. Cela confirme les intentions de l’Etat islamique de mettre un pied au Maghreb et de viser l’Algérie qui risque de devenir la cible potentielle de l’organisation criminelle internationale. La question qui reste posée par les experts est : Qui contrôle Daesh ?

Abdelmalek Gouri, le recruteur des enfants terroristes

Originaire de Si Mustapha à Boumerdès, Abdelmalek Gouri, aîné d’une famille nombreuse, a rejoint le maquis au début de l’année 1999, avant son arrestation par l’armée. L’homme à la barbichette, jugé par le tribunal de Boumerdès, avait écopé d’une peine de deux ans d’emprisonnement. A sa sortie de prison en 2001, le sanguinaire Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Selmane, a rejoint le mont En Dhahr à Si Mustapha.

Il crée alors la phalange la plus coriace de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), la phalange El Arkam. Depuis, le nom de Khaled Abou Selmane est devenu tristement célèbre, notamment dans les milieux djihadistes salafistes, ce qui a poussé l’émir national d’Aqmi à le désigner comme son bras droit et à l’inviter à élaborer une stratégie pour l’organisation criminelle. Pis, Khaled Abou Selmane a eu l’idée diabolique de faire intégrer des enfants au sein de son organisation terroriste.

C’est ainsi qu’en 2008, 13 enfants dont le jeune n’avait que 8 ans et le plus âgé 15 ans ont été recrutés par la phalange El Arkam avant d’être entraînés à manipuler les armes.

L’objectif de Khaled Abou Selmane était d’utiliser ces anges dans des attentats kamikazes comme cela a été le plan d’Al Qaïda en Irak et en Afghanistan. Ces enfants issus de Si Mustapha et d’autres communes de Boumerdès ont été interpellés quelques mois après par les forces de sécurité.

Lors de leur jugement, ils ont révélé comment ils ont été recrutés par les fous de Dieu. En août 2008, la phalange El Arkam, dirigée par Khaled Abou Selmane, a signé un attentat-suicide spectaculaire visant l’Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale des Issers qui avait fait 45 morts et 48 blessés parmi les candidats à une carrière de gendarme. Annoncé pour mort en février 2010 suite à un accrochage avec les forces de l’ANP dans les massifs forestiers de Lakhdaria, Abdelmalek Gouri a ressurgi peu après pour démentir son élimination. Aujourd’hui, il vient d’annoncer son retrait d’Aqmi et la création de sa propre organisation terroriste, « Jound El Khilafa ».

Pis encore, par son approbation à Daesh, Abdelmalek Gouri serait en train de faire une brèche pour que cette organisation terroriste s’installe en Algérie, en particulier, et au Maghreb, en général. Une question se pose alors : qui veut replonger l’Algérie dans le chaos ? Il semble bien que la mission d’Al Qaïda ayant pris fin avec la mort d’Oussama Ben Laden en mai 2010, voilà venu le tour de Daesh, cette autre mystérieuse organisation criminelle, de raviver la flamme terroriste en Algérie.

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