Croissance: L’OPEP révise ses prévisions à la baisse

La croissance économique mondiale est en baisse. Les experts sont unanimes à qualifier la période actuelle de « molle » et « pleine de risques », même si les perspectives ne sont pas « sombres » totalement, en raison des perturbations et des évolutions qui peuvent survenir à tout moment.
Pour les économistes, il existe cinq facteurs essentiels qui sont à l’origine de cette baisse : D’abord les tensions géopolitiques en Ukraine, en Mer de Chine et au Moyen Orient, la crise dans les chaînes d’approvisionnements des produits alimentaires et des matières premières, le retour fulgurant de l’inflation dans les grands pays industrialisés, les nouvelles politiques monétaires des banques centrales américaines, européennes et japonaise et enfin la pandémie du Covid-19 et le maintien ou le retour des dispositifs de protection.
Ce sont ces facteurs défavorables qui ont poussé l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à réviser à la baisse ses prévisions de croissance économique mondiale et de demande pétrolière pour cette année, après une précédente révision a la baisse en mai.
Dans son rapport mensuel diffusé ce jeudi, l’Opep a estimé que l’économie mondiale devrait enregistrer en 2022 une croissance de 3,1%, contre 3,5% qu’elle avait prévus au cours des trois mois précédents.
Elle a expliqué cette révision a la baisse en évoquant “une croissance en baisse au second trimestre dans les grandes économies, et une tendance molle observée dans certaines économies clés”.
Dans son rapport du mois de mai, l’Opep avait déjà révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour cette année, de 3,9% a 3,5%. Il faut rappeler que l’organisation avait maintenu cette projection en juillet.
En plus des risques cités plus haut, les experts de l’OPEP ont également mis en évidence les niveaux de dette souveraine dans un grand nombre de régions. Une situation qui pèse lourdement sur l’économie mondiale. Des pays avaient prévus une croissance rapide, certains parlaient de « boom », avec la fin de la pandémie qui avait impacté l’économie mondiale pendant deux ans. Or, la reprise n’a duré que quelques mois, avant de chuter avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et la résurgence des tensions en Asie avec la crise de Taiwan et le dossier du nucléaire iranien.
L’organisation des producteurs de pétrole a également prévu, dans son rapport, que la demande mondiale de pétrole atteindrait en moyenne 100 millions de barils par jour (bpj), contre 100,3 millions de bpj selon les estimations de ces derniers mois.
Cette révision des projections de la demande de pétrole est liée aux “anticipations de retour de restrictions liées à la COVID-19 et aux incertitudes géopolitiques persistantes” au cours du second semestre de l’année.
D’un autre côté, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a légèrement revu en hausse ce jeudi sa prévision pour cette année de la croissance de la demande mondiale de pétrole, qui bénéficie d’un recours accru au détriment du gaz, devenu très cher.
L’augmentation de la demande pétrolière a été revue en hausse de 380’000 barils par jour et devrait ainsi être de 2,1 millions de barils par jour sur l’ensemble de cette année, indique-t-elle dans son rapport mensuel.
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