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Nationale

Crise du lait en sachet à Blida : L’anarchie domine le marché     

Crise du lait en sachet à Blida : L’anarchie domine le marché     

Depuis le début du mois de ramadhan, la tension concernant le lait en sachet était palpable, car il n’était pas question du prix de celui-ci mais de sa disponibilité en quantité suffisante. Se lever aux aurores pour faire la chaîne afin d’obtenir deux, voire trois sachets de lait a laissé dans la tourmente tous les chefs de famille dans la wilaya de Blida.

Cet état de fait a en effet duré plus de deux mois, jusqu’à une intervention radicale de la part de l’Etat. Mais cela n’a tenu qu’un seul mois, car depuis la mi-juin, et avec ces journées caniculaires, la mafia du lait est revenue sur la scène. Ainsi, avoir un sachet de lait relève presque de l’impossible. « On en a marre de cette situation qui perdure et qui se répète à chaque fois. Je n’ai pas un seul verre de lait chez moi. J’ai beau chercher, en vain ! Point de lait », vocifère un père de famille.

A Boufarik, des chaînes interminables mais aussi des bousculades qui font que des citoyens en arrivent aux mains sont devenues le quotidien amer des Boufarikois. « Il faut se lever très tôt, vers 5 h, et faire la queue afin d’être servi lors de l’arrivée du camion de Giplait Birkhadem, car c’est le seul qui vend le sachet à 25 DA, en quantité suffisante », déplore un vieil homme faisant la chaîne depuis l’aurore. Chez d’autres commerçants, l’arrivée du camion du privé n’a pas d’heure fixe.

Le citoyen reste aux aguets des heures durant, sous un soleil de plomb. Non seulement les quantités servies sont réduites et ne peuvent satisfaire la demande, le sachet est proposé à 35, 40, voire 50 DA. Le citoyen se demande quand il sera procédé à l’application de la distribution en quantité suffisante de la poudre de lait aux différentes laiteries de la région, que l’ONIL (Office national interprofessionnel du lait) assure avoir en quantités suffisantes.

Il se demande également où se situe la faille si toutefois il est réellement question de disponibilité de la poudre de lait et de sa répartition. Interrogés sur cette pénurie de lait, plusieurs distributeurs de lait montrent du doigt plusieurs spéculateurs qui achètent les quantités disponibles des camions livreurs à 35 DA puis les revendent aux fabricants de glaces et autres usines de yaourts et fromages.

En attendant la résolution de cette crise, les consommateurs n’ont d’autre choix que d’acheter le lait conditionné, dont la brique, cédée à 90 DA, est passée à 120 voire 140 DA. Mais celle-ci n’est guère à la portée de toutes les bourses. Le rationnement ne suffit plus car la demande est élevée, ce qui fait le bonheur de certains commerçants qui peuvent écouler le stock de lait conditionné ou en poudre. L’absence de la tutelle laisse la mafia du lait persévérer dans sa besogne et le citoyen lambda dans la tourmente. 



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