Crédit R’fig: Près de 200 000 agriculteurs bénéficiaires
La Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) a annoncé que près de 200 000 agriculteurs ont bénéficié de financements dans le cadre du crédit R’fig pour la saison agricole en cours 2023/2024.
Le nombre de bénéficiaires du crédit R’fig s’élevait à 199 600 agriculteurs jusqu’à novembre 2023, a fait savoir le bilan préliminaire de la Banque BADR. Ces agriculteurs ont obtenu des financements d’environ 330 milliards de dinars, dont 54 % ont été alloués à la filière des céréales, soit environ 177 milliards de dinars.
Kenza Larbes, directrice de marketing et de communication de la BADR, a souligné que le crédit « R’FIG » était le prêt le plus demandé au niveau des agences des banques commerciales. Elle a expliqué que « l’attrait des agriculteurs pour ce prêt s’explique par les procédures réglementaires simplifiées et les nouvelles facilités mises en place pour en bénéficier ».
La gestion des dossiers et leur approbation ont été qualifiées d’excellentes en termes de traitement, selon la responsable. En plus des prêts alloués à la filière des céréales, les financements approuvés concernent divers projets d’investissement dans le secteur agricole, tels que l’acquisition d’intrants, de semences et de matières premières pour l’élevage du bétail, entre autres, a ajouté la même source.
« R’FIG » est un crédit d’investissement entièrement soutenu par l’Etat, destiné aux agriculteurs et aux éleveurs en Algérie, qu’ils exercent leurs activités de manière individuelle ou organisée sous forme de coopératives ou d’associations économiques. Il couvre plus de 350 domaines agricoles.
En outre, la Banque BADR prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant six nouvelles agences qui viendront s’ajouter à ses 343 agences déjà présentes dans tout le pays. Elle prévoit également de lancer de nouveaux produits classiques destinés aux artisans et aux professions libérales au cours de cette année.
Concernant la finance islamique, Mme Larbes a précisé que « la banque a enregistré, depuis le lancement de cette activité en 2021 et jusqu’à la fin de 2023, plus de 22 milliards de dinars de ressources financières et plus de 30 000 comptes (particuliers, professionnels et entreprises) dans les différentes formules de finance islamique ». Dans ce cadre, ce premier bilan, considéré comme « positif », confirme la demande importante exprimée par les clients sur ce type de formule.
Les produits de la finance islamique de la BADR sont commercialisés à travers 81 guichets dédiés à ce type de finance et quatre agences spécialisées, alors que cette banque ambitionne de poursuivre la généralisation de ces guichets au cours de l’année 2024 pour englober progressivement l’ensemble de ses agences commerciales sur tout le territoire national, avec l’ouverture « au minimum » de 23 guichets islamiques.
Pour satisfaire la demande en hausse sur ce genre de finance, la BADR a récemment demandé une autorisation de la Banque d’Algérie en vue de commercialiser de nouveaux produits, après avoir obtenu le certificat de conformité aux préceptes de la charia délivré par l’Autorité charaïque nationale de la fatwa pour l’industrie de la finance islamique, notamment des crédits à la consommation, à savoir Mourabaha équipements, Mourabaha moto et Mourabaha véhicule, offrant un taux de financement pouvant atteindre jusqu’à 90 % du coût total. Ces derniers seront proposés parallèlement à la disponibilité des véhicules fabriqués localement, a poursuivi la même source.
En 2024, la BADR proposera de nouveaux produits bancaires conformes à la charia via la formule « Idjara » pour le financement des entreprises et des particuliers, lesquels s’ajouteront, a poursuivi Mme Larbas, aux 14 produits actuellement commercialisés.
Dans le cadre de sa démarche visant le renforcement de l’inclusion financière, la BADR ambitionne de lancer prochainement un nouveau service permettant aux citoyens d’introduire une demande de financement à distance via son site web, 7j/7 et 24h/24, à l’issue de laquelle un rendez-vous est fixé au niveau de l’agence bancaire concernée avec un conseiller clients afin de parachever les procédures.
Pour ce qui du e-paiement, la même responsable a rappelé que la BADR avait distribué plus de 300 000 cartes bancaires au profit de ses clients à l’échelle nationale et installé plus de 5 000 terminaux de paiement électronique (TPE).