Création de zones franches : Renforcer l’attractivité des régions frontalières

La création de zones franches vise à insuffler le développement socio-économique au niveau des régions frontalières, rendant ces territoires attractifs pour la population locale et l’investissement. C’est ce qu’a déclaré, hier, Madjid Saâda, directeur général de l’aménagement et de l’attractivité du territoire au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Le responsable du ministère de l’Intérieur a relevé que la création de ces zones franches au niveau des frontières avec la Mauritanie, le Niger, le Mali, la Tunisie et la Libye annoncé par le président de la République lors de la réunion du NepadNEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique va, en plus de l’amélioration des conditions de vie du citoyen, contribuer à dynamiser le commerce transfrontalier.
Il a annoncé que « des plates-formes logistiques seront créées dans ces zones pour moderniser et développer les échanges commerciaux », soulignant que « les zones frontalières représentent une partie géostratégique du territoire national ».
L’un des axes les plus importants est le développement endogène et l’ouverture vers les pays voisins, ainsi que l’amélioration des échanges commerciaux et faire des plates-formes logistiques plus modernes et plus exigeantes en matière de développement. Le responsable du ministère de l’Intérieur a souligné que l’exemple de la coopération avec la Tunisie pourrait faire office de modèle à suivre.
Il a rappelé, à ce sujet, que lors de la 1re session de la commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières algéro-tunisiennes, tenue les 29 et 30 janvier dernier à Alger et présidée par les deux ministres de l’Intérieur algérien et tunisien, une feuille de route a été tracée. Cette feuille de route sera déclinée en projets au niveau des territoires des deux côtés, avec une rencontre d’évaluation tous les six mois. En plus de la création de zones franches, il est également question de développer les échanges commerciaux et d’expériences dans la lutte contre les incendies de forêt et la gestion des risques majeurs au niveau des cinq wilayas frontalières algériennes avec les sept wilayas tunisiennes.
L’objectif principal de la création de ces zones consiste à améliorer les conditions de vie du citoyen et à rendre ces territoires attractifs, aussi bien pour la population locale que pour l’investissement.
En outre, Madjid Saâda a expliqué que le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a engagé l’élaboration d’études pour les 9 zones frontalières définies par le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT). Il s’agit de trois dans les Hauts Plateaux, trois dans le Nord et trois dans le Sud. Il a affirmé que « le diagnostic montre que les zones frontalières accusent un retard de développement, notamment dans le sud du pays ». « Cette problématique est prise en charge à travers le programme de développement des zones d’ombre engagé par le président de la République », a-t-il précisé.
Il a conforté ces propos en assurant que 1 563 zones d’ombre ont été identifiées et définies au niveau des zones frontalières. Suite à ce constat, il a été décidé d’y réaliser 8 835 projets, financés avec une enveloppe dépassant les 156 milliards de dinars. Le responsable a souligné qu’à l’heure actuelle, 5 865 projets ont été achevés pour un montant de plus de 94 milliards de dinars. Précisant que « ces projets, en lien avec l’accès à l’eau potable, l’éducation ou la santé, ont sensiblement amélioré les conditions de vie de la population locale ».
Saâda a relevé les différences de développement et de potentialités entre les différentes zones frontalières. Il a ainsi mis en relief le fait que celles situées dans le Nord sont caractérisées par un développement assez rapide et possèdent un fort potentiel agricole, tandis que dans les Hauts Plateaux, elles se prêtent plutôt à l’élevage. Quant aux régions du Sud, elles offrent des opportunités pour le développement des activités minières et touristiques.
La priorité pour l’Etat est, selon le représentant du ministère de l’Intérieur, l’amélioration des conditions de vie afin de, notamment, stabiliser les populations sur place, créer de micro-zones industrielles et d’activités, de désenclaver ces zones et d’accompagner les jeunes diplômés, d’améliorer les ressources locales.
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