Créances de l’OPGI de Ghardaïa: Plus de 260 locataires traduits en justice
L’Office de la promotion et de la gestion immobilière de Ghardaïa cumule des créances qui s’élèvent à plusieurs milliards de centimes. L’OPGI, qui gère un parc immobilier de 10.000 logements sociaux locatifs dans la vallée du M’zab ne parvient pas à récupérer ses créances ce qui contraint la direction de cette institution à lancer une vaste campagne de sensibilisation suivie de mises en demeure adressées aux payeurs récalcitrants.
Selon un communiqué émanant de la cellule de communication de l’OPGI/Ghardaïa, l’office n’a pu récupérer une bonne partie de ses créances impayées en dépit des mesures prises pour faciliter la tâche aux locataires. Ces agents poursuivent leurs sorties pour inciter les retardataires a s’acquitter des loyers.
Les services concernés ont adressé 2837 mises en demeure à des locataires qui auraient fait preuve de retard pour régler les échéanciers de leurs loyers impayés cumulés depuis plusieurs années tandis que 269 locataires récalcitrants ont été poursuivis en justice.
Les créances dont la direction de L’OPGI ne fait pas état du montant exact et qui devaient éventuellement servir à la couverture des assurances tous risques et les catastrophes naturelles aux locataires, ainsi que la réalisation d’autres projets d’habitat.
Cependant, le directeur général de l’OPGI, Ismail Loumi, a pris la ferme décision de recouvrer ces loyers impayés de plusieurs années par des locataires des biens de l’office.
Selon le communiqué, « des poursuites judiciaires ont été donc engagées contre les récalcitrants et le nombre d’affaires lieu d’exécution misent en œuvre immédiat est de 176 cas, dont 39 cas liés à l’évacuation du logement, 11 cas liés aux annulations définitifs du contrat de location et 126 cas ont été contraints de rembourser leurs dettes liées à la location du logement.
Depuis plusieurs mois, des brigades rattachées à l’Office sillonnent le territoire de la wilaya afin de distribuer des mises en demeure, mais aussi pour dresser des calendriers de paiement aux familles nécessiteuses. Un véritable porte à porte d’envergure a été effectué pour recouvrer les loyers impayés.
A ce jour, cette mobilisation n’a pas finalement porté ses fruits puisque les brigades en charge de l’opération n’ont pu récolter qu’un faible pourcentage de récupération des créances liées aux loyers impayés, d’où cette compagne de sensibilisation très acharnée.
Devant les difficultés des services de l’OPGI à gérer le parc immobilier dans une situation semble-t-il, néfaste, les problèmes financiers dont souffre l’office risqueront de ne pas lui permettre de prendre en charge la maintenance de certains logements qui se dégradent de jour en jour, ou d’achever les logements en cours de réalisation. Un plan de charges qui nécessite de gros budgets pour un office qui a les pires difficultés à honorer d’autres dépenses de l’Office.
Ainsi, « comment voulez-vous qu’on prenne en charge le problème d’étanchéité d’une cité d’une dizaine de logements lorsque ses locataires n’ont pas payé leurs loyers depuis des années ? », s’est interrogé un responsable de l’OPGI.
« Certains locataires ne paient pas leur loyer, mais ils ne s’acquittent pas aussi de leur facture de consommation d’eau. L’Algérienne des eaux (ADE) éprouve de son côté, les pires difficultés à recouvrer ses créances qui s’élèvent aujourd’hui à plusieurs milliards de centimes cumulés par le non payement des nombreuses factures par ses clients et abonnés. Ainsi, pour l’OPGI, le recours à la justice est l’ultime issue pour recouvrer des créances qui se chiffrent en milliards pour ces organismes.
Selon les dispositions du décret exécutif n°18-153 publié dans le Journal officiel n°33 fixant les modalités de cessions des biens immobiliers appartenant à l’État et des biens gérés par l’OPGI (gérés par l’office de promotion et de gestion immobilière), ces derniers «seront cédés à leurs occupants légaux».
Le décret signé par le Premier Ministère stipule que «les biens immobiliers sont cédés à leurs occupants légaux, personnes physiques de nationalité algérienne ou morales de droit algérien, sur la base de leur valeur vénale », à condition pour les postulants à l’achat d’un logement « OPGI » de respecter les closes de leur contrat d’acquisition.
A défaut, de paiement de six mensualités consécutives par l’acquéreur, il est appliqué les sanctions prévues par la législation en vigueur, notamment l’annulation de la vente tandis que les mensualités déjà versées par les locataires défaillants ne seraient pas remboursés.