Retour à la vie normale : Vers une nécessaire cohabitation avec la Covid-19

Le pic de contamination à la Covid-19 annoncé n’a pas eu lieu. Un peu plus de quinze jours après l’ouverture des plages, des mosquées et des centres de loisirs, la recrudescence des cas n’a pas eu lieu, alors que les foules formées, notamment sur les plages, faisaient craindre le pire. Au contraire, le bilan quotidien communiqué par le ministère de la Santé fait état de la baisse quotidienne des contaminés.
Une situation qui dicterait un retour à la vie normale, mais tout en restant sur ses gardes, en optant pour le respect des gestes barrières. Une recommandation qui n’a pas changé depuis la propagation du virus.
A la faveur de l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays, les autorités ont décidé d’alléger une nouvelle fois le confinement. Le 31 août passé, les pouvoirs publics ont décidé de l’adaptation de la liste des wilayas concernées par le confinement partiel. 16 wilayas sont désormais soumises à cette mesure. D’autres mesures d’exception ont été levées et beaucoup d’activités sont autorisées à reprendre le service, malgré que le virus circule toujours. La question de « cohabiter » avec ce virus comme celui de la grippe saisonnière est plus que jamais posée, sachant que le confinement instauré depuis six mois, a eu un impact négatif sur l’économie du pays. Un retour à la normale est donc dicté par la stabilisation et l’amélioration de la situation épidémiologique, mais surtout par la situation économique difficile que traverse le pays.
C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie. Il plaide pour un retour à une vie normale après un confinement de six mois, qui a, dit-il, affecté négativement la situation économique. Ce retour à la normale est aussi dicté par l’amélioration de la situation sanitaire du pays. Selon lui, la situation est en train de « s’améliorer et de se stabiliser, car il y a une diminution du nombre de cas confirmés au quotidien ». Néanmoins, il est important de préserver les acquis obtenus, en veillant au respect strict des mesures préventives. Il a dans ce sens invité les algériens à se résigner à vivre et coexister avec ce virus, en adoptant les gestes barrière et en étant vigilant pour limiter sa propagation, et précise-t-il, maintenir le résultat satisfaisant que nous avons obtenu, notamment « grâce aux efforts consentis par l’Etat et l’ensemble des responsables dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ».
Cependant, le retour à la normal implique également la reprise dans tous les secteurs. Or, ce n’est pas encore le cas. Si pour certains secteurs une date est fixée pour la reprise, telle la rentrée scolaire et universitaire, pour d’autres rien n’est encore décidé. La célébration des fêtes de mariages, notamment dans les salles de fête n’est toujours pas autorisée et les frontières restent toujours fermées. Une question sur laquelle a été interpellé Mohamed Bekkat Berkani qui s’est montré prudent à cette éventualité. Selon lui, cette décision doit être en adéquation avec la situation épidémiologique dans certains pays, dont la France, l’Espagne et même le Maroc. Son argument : les premiers cas enregistrés en Algérie ont été importés de l’étranger.
En sommes, si la situation sanitaire du pays s’améliore davantage, un retour total, mais progressif, à la normale peut être envisagé les prochaines semaines, mais dans le respect des mesures barrières comme préconisé par les spécialistes. Car le pays n’est peut être pas à l’abri d’une nouvelle flambée des contaminations.
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