Covid-19 : Risque de nouveaux variants plus dangereux
La pandémie est loin d’être finie. Les spécialistes à travers le monde ont mis en garde contre une forte probabilité d’émergence et de diffusion de nouveaux variants inquiétants, potentiellement plus dangereux et encore plus difficiles à contrôler.
En Algérie, la crainte de l’apparition de nouveaux variants plus dangereux hante encore les esprits, poussant les autorités sanitaires à rester prudentes et à appeler les citoyens à aller se faire vacciner. Le Pr Abderrezak Bouamra, épidémiologiste et directeur de l’hôpital de Tipasa, a indiqué que «scientifiquement parlant, il se pourrait que de nouveaux variants de la Covid-19 plus dangereux puissent voir le jour en Algérie, où le taux de vaccination reste très faible».
Intervenant ce vendredi sur les ondes de la radio régionale de Sétif, le spécialiste a insisté sur l’importance de la vaccination contre le coronavirus. Il a estimé qu’actuellement, en Algérie, nous vivons une grande occasion de se faire vacciner afin de garantir une immunité contre n’importe quel variant. La vaccination, a insisté le Pr Bouamara, nous permettra de sortir de la pandémie et de l’encercler.
Le professeur a toutefois ajouté qu’il se pourrait également qu’on aille vers des variants et des souches moins dangereux que l’Omicron, et «c’est ce que l’on espère», a lancé le spécialiste qui a ajouté que cela voudrait dire que l’on irait vers des «infections saisonnières seulement». Evoquant l’immunité naturelle, le spécialiste a indiqué qu’un grand nombre de personnes qui ont misé sur l’immunité collective ont été infectés plus d’une fois ou deux, soulignant également que «l’on ne connaît pas la dangerosité et la férocité des prochains variants».
C’est pour cela que la vaccination demeure une solution pour se prémunir des prochains variants, a appuyé le professeur. Le spécialiste a reconnu que plusieurs pays ont réellement procédé à un relâchement total et un retour à la normale mais il a rappelé que le taux de vaccination dans ces pays dépasse les 85%. Par ailleurs, concernant la quatrième vague, le Pr Bouamra a souligné que la fin de celle-ci et le retour à un état normal stable ne nécessite que quelques semaines, notant que la situation épidémiologique actuelle est stable, et ce après avoir atteint le pic dû au mutant BA.1 d’Omicron, ajoutant que les prochains jours vont connaître une diminution du nombre de contaminations.
Par ailleurs, l’intervenant a estimé qu’après le début de la décrue, le retour à la situation initiale prendra des semaines. Le Pr Bouamra a souligné que la baisse des cas de contamination a été possible grâce «à la souche BA.2 de la Covid-19, plus contagieuse mais moins dangereuse par rapport à BA.1».
