Covid-19 : La vaccination victime de l’intox

Alors que la campagne de vaccination contre la Covid-19 peine à trouver un écho auprès des Algériens, les infox véhiculées par les personnes anti-vaccin se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux. Les autorités sanitaires tentent, par tous les moyens, de lutter contre cette désinformation et appellent la population à se faire vacciner si l’on veut sortir de cette crise épidémiologique.
De fausses informations autour de la vaccination sont relayées depuis le lancement de la campagne de vaccination, à la fin du mois de janvier, par des groupes anti-vaccin, ce qui a freiné l’avancement du processus. Une grande réticence a été constatée au sein de la population algérienne, qui continue à résister et n’adhère pas à la campagne de vaccination. Les spécialistes essayent, pour leur part, de rassurer les citoyens et tentent de déconstruire ces «fake news» sur les vaccins, qui circulent sur les réseaux sociaux.
Le directeur général de l’Institut national de la santé publique et membre du Conseil scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, le Pr Lyès Rahal, a qualifié les personnes anti-vaccin ou celles réticentes à la vaccination de «marchands de la mort».
S’exprimant ce mercredi sur un plateau TV, le spécialiste a indiqué que le vaccin ne prévient pas l’infection contre le coronavirus Covid-19 mais réduit l’effet de l’infection, précisant que l’objectif du gouvernement est de vacciner 20 millions de citoyens d’ici à septembre. «Nous n’avons enregistré aucun symptôme grave ni aucun décès dû au vaccin», a précisé le professeur Rahal, pour qui que le vaccin est la seule solution pour lutter contre la Covid-19.Il a tenu à signaler également les conséquences de la non-adhésion de la population à la campagne de vaccination. Il a affirmé que cela complique davantage la situation dans le pays, laquelle est déjà difficile avec l’apparition de variants rapides, très virulents et de plus en plus résistants aux vaccins, à l’instar du variant Delta.
Par ailleurs, et concernant les nouvelles contaminations, le DG de l’INSP souligne que ces dernières nécessitent une grande quantité d’oxygène qui est disponible mais pas en grande quantité. Le Pr Rahal a indiqué que le problème auquel nous sommes actuellement confrontés est l’utilisation massive d’oxygène, expliquant qu’une personne atteinte du coronavirus a besoin de 30 litres d’oxygène par minute.
En effet, après avoir connu une situation plus au moins stable, les choses se sont compliquées de nouveau avec l’augmentation des cas de contamination quotidienne qui frôlent les 1000 cas/jour, avec un nombre de décès qui a atteint 16 personnes/jour.
Il convient de rappeler que la campagne de vaccination se poursuivra jusqu’à atteindre l’immunité collective. Le ministre de la Santé avait annoncé, dimanche dernier, l’arrivée de 1,6 million de doses de vaccin, précisant que l’Algérie va recevoir la semaine prochaine 2,4 millions de doses. Il a également insisté sur la vaccination comme «seule solution» pour éviter l’aggravation de la situation sanitaire, et a précisé qu’un total de 4 millions de doses seront réceptionnées d’ici la fin du mois en cours.
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