Covid-19: Cinq nouveaux cas du variant britannique détectés en Algérie

Le variant anglais du coronavirus détecté en Algérie la semaine dernière semble se propager puisque cinq personnes suspectées, placées en observation, ont été testées positives, portant le nombre de personnes contaminées à sept. C’est ce qu’on fait savoir ce mercredi des sources médicales.

La propagation du virus était prévisible compte tenu de sa grande contagiosité, mais surtout du non-respect des mesures préventives. L’Algérie qui a détecté, la semaine passée, les premiers cas du variant anglais sur son sol se prépare à recenser d’autres cas. Le directeur de l’IPA qui a eu à s’exprimer sur le sujet avait en effet, affirmé que les prochains résultats vont sans doute prouver l’existence de nouveaux cas positifs au variant anglais. « Il y aura certainement d’autres cas. Cette nouvelle souche ne s’arrête pas, elle se propage rapidement », a-t-il précisé, alors qu’il avait confirmé la mise en observation de cinq personnes suspectes. C’est ce variant anglais qui va devenir dominant comme c’est le cas dans plusieurs pays du monde, compte tenu de sa grande contagiosité. Cette nouvelle souche n’est pas pour autant plus dangereuse. « Pour le moment, il n y a pas d’étude scientifique qui démontre qu’elle est plus grave ou plus meurtrière », avait expliqué le Dr Derrar, lequel affirmait qu’il faut au moins trois à quatre jours pour connaitre les résultats du séquençage.

L’origine de ce variant étant difficile à détecter, l’important consiste en la lutte contre sa propagation, d’autant qu’il peut mettre de nouveau sous tension les hôpitaux. Une situation qui peut bien surgir, à voir le relâchement dans le respect des mesures barrières constaté les derniers jours. Les gestes barrières et les protocoles sanitaires sont « tombées aux oubliettes », devant les autorités qui ne veillent pas, ou plus, à faire respecter ces mesures. Les pouvoirs publics se contentent d’envoyer des messages de prudence et de recommander le respect des gestes barrières, notamment le port du masque de protection.

Le vendredi passé, l’Algérie annonçait la détection des premiers cas du variant anglais de la Covid-19. Ces deux souches mutantes ont été détectées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de Psychiatrie de Cheraga et chez un immigré venant de France pour l’enterrement de son père. Pour le ministre de la Santé « avoir le variant n’est pas une inquiétude particulière ». Mais c’est la crainte de voir les hôpitaux saturés qui inquiète le plus les professionnels de la santé, en première ligne depuis une année.

C’est d’ailleurs l’avis des spécialistes, à l’instar de Lyes Merabet qui affirme qu’« une contagiosité plus accélérée veut dire plus de malade à prendre en charge. Les consultations et services des urgences vont être surchargés et ça va se répercuté négativement sur la bonne marche des structures de santé », ne cachant pas son appréhension de revenir à la case départ. Insistant sur l’importance de la prévention il estime qu’ « il ne faut pas être ni alarmiste ni laxiste ». Ainsi dire, comme pour la souche originale du coronavirus et ce nouveau variant, la prévention reste le seul « remède », au moment où la campagne de vaccination se poursuit.