Cour d’Alger: le procès des frères Chelghoum renvoyé au 27 mars
Le procès en appel des frères Chelghoum qui devait se dérouler ce dimanche à la cour d’appel d’Alger a été renvoyé au 27 mars suite au non transfert de l’ancien ministre des ressources en eau Necib Hocine de la prison de Koléa vers le tribunal et à l’absence de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal pour des raisons de santé.
En plus de ces raisons, la présidente en charge de la 6e chambre pénale Mme Moumene Djamila a été remplacée par sa consœur Mme Dahmani Naima qui préside quant à elle la 10e chambre dans la même juridiction.
De nouveaux avocats se sont présentés devant la présidente pour annoncer leur constitution en faveur du patron du groupe Amenhyd à savoir Djamel Eddine Chelghoum qui a écopé lors de son premier jugement de huit ans de prison ferme. Le verdict a été prononcé le 19 janvier dernier par le président du pôle économique et financier spécialisé du tribunal de Sidi M’Hamed.
Le président a par ailleurs prononcé dans le cadre de la même affaire des peines allant respectivement de six à quatre ans de prison ferme contre Abdelaziz et Nacer, Abdelkader, Bachir et Ali.
L’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal a été reconnu coupable pour trafic d’influence et ingérence dans la gestion interne de ladite société, il a été condamné à quatre années de prison ferme assorties d’un million de dinars.
L’ancien ministre des ressources en eau, Necib Hocine a écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme assortis d’un million de dinars pour avoir exercé des pressions sur d’anciens walis dont Hattab Mohamed relaxé pour avoir octroyé des marchés publics à l’entreprise appartenant à la famille Chelghoum dont la création remontent aux années 1980.
L’ex-wali d’Alger Zoukh Abdelkader a écopé d’une année de prison ferme pour s’être rendu pénalement responsable d’octroi d’indus avantages au propriétaire de la société Amenhyd sans passer par la voie administrative légale !
Le président a en outre condamné d’anciens cadres et fonctionnaires des secteurs des travaux publics et de l’hydraulique à des peines allant de deux à trois ans de prison ferme.
Le juge a par contre prononcé cinq relaxes au profit de cadres et fonctionnaires impliqués dans le cadre de cette affaire.
Le président a également prononcé la confiscation des biens des mis en cause condamnés tout en leur infligeant une réparation matérielle estimée à 200 millions de dinars au trésor public.