Coupe d’Algérie: Les « grands » passent à la trappe les uns après les autres

La Coupe d’Algérie, qui a été relancée cette saison après une interruption de deux années, en raison de la pandémie du Covid-19, ne semble pas à l’occasion de ce retour très attendu prendre en odeur de sainteté les « grands » clubs.

L’épreuve-reine, qui a apparemment fait son choix a décidé, fidèle à sa nature, d’accorder, pour l’instant, ses faveurs à ce qu’on appelle les « petits bras » qui le rendent bien en s’amusant à renvoyer justement ces « grosses » cylindrées refaire leurs classes et nous rappeler qu’il n’y a pas, en football surtout, de logique ni des « petits » et des « grands » dans nos si spéciales compétitions.

En plus, à l’épreuve du terrain, que la différence de niveau n’est pas aussi criante comme pourrait le laisser suggérer le statut d’élite (sic !) ou de « pro » (re-sic !).

Ce que nous rappelle le bilan des pertes énormes subies par la Ligue 1 Mobilis qui vient de perdre les trois meilleures formations au palmarès éloquent dans cette compétions, puisque détenteurs du plus grand nombre de victoires finales (8 chacun, soit un total impressionnant de 24 sur celles disputées depuis l’indépendance à ce jour) le MC AlgerMC Alger Le Mouloudia Club d'Alger plus couramment abrégé en Mouloudia d'Alger ou encore MCA, est un club omnisport algérien fondé le 7 août 1921 et basé à Alger. Le Mouloudia Club d'Alger est la seule équipe algérienne qui a réussi à gagner le triplé en 1976 et en remportant le premier trophée continental., l’ES SétifES Sétif Entente sportive sétifienne, plus communément appelée l'Entente de Sétif ou simplement l'ESS, est un club omnisports algérien dont la section la plus célèbre pratique le football. Il est fondé en 19582 ,comme l'Équipe militante du FLN en exécution de la permission de fonder le club signée par Le Moudjahid Mohamed Kerouani en 1958   puis l’USM Alger auxquelles s’ajoute le CRBCRB Le Chabab Riadhi Belouizdad plus couramment abrégé en Chabab Belouizdad ou encore CRB, est un club de football algérien basé dans le quartier de Belouizdad à Alger, est fondé le 15 juillet 1962. avec 8 trophées également et qui vient de passer, pour sa part, à côté du même sort face au MC El Eulma en l’emportant sur le fil grâce à une réalisation tombée du ciel (Rebiai à la 92emn).

A ce rythme (le CS Constantine, qui n’a pas, après son revers à Alger contre le Paradou, 0-2 fait long feu également et agrandit ainsi le lot avec désormais 9 formations de la D1 au tapis sur 16, ce qui fait beaucoup), va devoir se concentrer sur le championnat, la casse risque de ne pas s’arrêter là. A l’exemple de ce tour qui vient de s’achever et qui voit la coupe, déjà pleine, se montrer sans pitié pour les deux pôles de la capitale

Après la débâcle du MC Alger à Magra, l’USM Alger tombe de haut
Les « petits » de l’IRB Maghnia ont sorti le grand jeu en recevant un des grands spécialistes de l’épreuve-reine qui, fidèle à sa tradition, ne prête généralement pas qu’aux riches.

L’auguste Dame a, à nouveau et après le joli coup de Magra qui a sorti le Doyen dont les dirigeants n’ont pas tardé à réagir en se séparant de leur entraîneur tunisien Faouzi Benzerti qui ne terminera pas l’année de contrat signé tout récemment, a de nouveau sévit en tournant le dos à un de ses plus fidèles soupirants (8 victoires finales à son actif en plus de nombreuses finales perdues) après que l’IRB Maghnia, une formation de 3e division (régionale, dépendant de la Ligue de Tlemcen) ait décidé de faire un retentissant pied de nez à la logique.

La victime du jour s’appelle l’USM Alger éliminée à la régulière aux tirs au but (4-5) après deux prolongations, le score, 2-2 dans le temps réglementaire, constituant déjà un exploit pour le Petit Poucet maghnaoui.

La performance de l’IRBM est d’autant plus remarquable qu’il a longtemps mené au score (3e et 32e minutes) avant de se faire rejoindre sur le tard aux 68 et 86 minutes, les « Rouge et Noir » ayant cru avoir fait l’essentiel. Au bout du suspense, la Coupe, pour ne pas faire de jaloux à Soustara et Bab El Oued, choisira les plus adroits dans l’épreuve fatidique des penaltys.

La porte de sortie pour l’entraîneur Faouzi Benzerti
Le coach tunisien, Faouzi Benzarti, ne survivra finalement pas à l’élimination des Rouge et Vert algérois battus sur le score sans appel de 2-0 sur le terrain du NC Magra et quittant l’épreuve-reine prématurément (32es de finale).

Conséquence directe, la direction du Doyen et l’intéressé se sont mis d’accord pour une séparation à l’amiable officialisée par ailleurs hier mercredi.

Sous contrat pour une saison renouvelable, le très expérimenté Benzarti a donc payé cash les mauvais résultats techniques de l’équipe considérés pas en adéquation ni avec les attentes des responsables du club ni de ses milliers de supporters dont la pression est montée crescendo et dont imagine le courroux après un revers cinglant jugé d’humiliant. Sous forte pression, la direction a ainsi pris ses « responsabilités » en faisant sauter le fusible.

Encore une fois, la logique du résultat immédiat a encore pesé du côté du Mouloudia où la valse des entraîneurs semble tourner à la mode. Il faut reconnaître que la direction actuelle, comme les précédentes, a souvent été trahie par ses mauvais choix.