Couffin de ramadhan à Constantine : Bras de fer entre le maire et des élus à l’APC
Alors que les associations représentant les familles nécessiteuses crient la détresse de leurs adhérents à l’approche du mois de carême, la tension au sein de l’APC de Constantine semble ne pas en finir.
Le budget du couffin du ramadhan prévu en session extraordinaire, tenue ce mardi n’a finalement pas été adopté. La querelle entre le maire, Charaf Eddine Bensari et une majorité d’élus à l’assemblée de la troisième plus grande ville du pays n’en finit pas de faire couler d’encre.
Chacune des deux parties a convié les représentants de la presse locale à des conférences de presse, histoire de faire valoir leurs versions des faits. Le P-APC n’a pas en fait pu tenir la réunion en raison d’une cacophonie provoquée par ses opposants et partant leur refus d’adopter l’ordre du jour. Un total de 22 élus sur les 43 que compte l’assemblée ont en effet refusé de cautionner l’objet de la réunion, provoquant du coup le courroux de représentants d’associations de la société civile, présents à la réunion et pressés d’en savoir un peu plus sur le sort du budget du couffin de ramadhan, attendu par plus de 12 000 familles dans le besoin, à moins de trois semaines du début du jeûne.
Ces dernières ralliées aux thèses du président de l’assemblée communale accusent les opposants au premier magistrat de la ville des ponts de vouloir assouvir des intérêts personnels. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à se diriger sitôt la réunion annulée vers le cabinet du wali pour, disent-ils, le solliciter afin qu’il mette fin au désordre au sein de l’assemblée.
Des propos appuyés par des déclarations de Bensari qui n’a pas manqué aussi de qualifier l’attitude de ses opposants en bloquant l’activité au sein de l’assemblée dans un intérêt politique visant à renforcer l’un des leurs qui serait candidat aux prochaines élections partielles pour le renouvellement de la chambre haute du parlement.
Les opposants quant à eux accusent le P-APC d’accaparer le pouvoir de décision, « à travailler en solo et en vidant de son sens tout le travail fait dans les commissions qui ont été, en outre, dépouillées de toute prérogative dans la gestion des affaires de l’institution élue », assurant qu’ils « sont désormais dans l’incapacité de cohabiter avec leur président ». Ils demandent purement et simplement « son départ ».
Ce bras de fer dure depuis le mois de novembre de l’année écoulée mais a atteint un point de non-retour le 30 janvier dernier.