Benbouzid : «La vaccination ne sera pas obligatoire en Algérie»
Si le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a confirmé que l’Algérie est en négociation avec six laboratoires pour l’acquisition du vaccin contre le coronavirus, le gouvernement n’a pas l’intention, quant à lui, de rendre le vaccin obligatoire.
S’exprimant vendredi sur la télévision publique, M. Benbouzid a confirmé que le vaccin anti-Covid-19 ne sera «pas obligatoire» mais sera disponible pour ceux qui souhaitent le faire. Il a fait savoir qu’un plan a été préparé, dans le cadre de la stratégie nationale, en vue de la préparation du processus de vaccination contre le coronavirus après l’acquisition de ce dernier
. Le ministre a assuré que le vaccin sera disponible et non obligatoire, soulignant que tout Algérien souhaitant se faire vacciner y aura droit. Il a indiqué, par ailleurs, que si 20% des catégories qui en ont besoin sont identifiés, la priorité sera donnée aux personnes souffrant de maladies chroniques et aux personnes âgées. Il a ajouté que «l’Algérie suit, dans le cadre du groupe Kovacs, qui comprend 172 pays, entre ceux développés et ceux à revenus moyens et faibles, tous les développements de la recherche clinique, dont certains laboratoires ont atteint le troisième stade». A cet égard, le Pr Benbouzid a affirmé que «l’Algérie cherche à acquérir le vaccin dans le cadre d’un mécanisme organisé avec l’Organisation mondiale de la santé, les Nations unies et le groupe Kovacs depuis août dernier».
Il a ajouté que le vaccin n’a pas encore été approuvé par l’Organisation mondiale de la santé et les laboratoires qui ont atteint un degré avancé dans leurs essais cliniques n’ont pas encore obtenu l’autorisation de commercialisation. Par ailleurs, le ministre a indiqué que l’Algérie est en négociation avec six laboratoires pour l’acquisition du vaccin contre le coronavirus, dont de Russie et de Chine. Interrogé sur la situation épidémiologique du pays relative à la Covid-19, Abderhmane Benbouzid a estimé le nombre de cas de contamination enregistré est en baisse depuis quelques jours, engendrant la libération de 40% des lits dédiés à la prise en charge des malades atteints de la pandémie, soit 5 212 des 20 000 lits mobilisés et dont certaines wilayas, seulement 10% des lits sont occupés.
Il a également révélé que des études ont été préparées pour suivre les cas qui ont été guéris après avoir été contaminés par le virus, afin de prendre en charge les symptômes dont souffrent les personnes atteintes après la maladie, révélant que les réunions du comité scientifique sont prévues à partir de la semaine prochaine sur ce sujet afin que des directives soient préparées pour les différentes institutions hospitalières en vue de prendre en charge ces symptômes.