Beaucoup de cas de Covid-19 n’ont pas été déclarés
De nombreux malades Covid-19 traités par le privé ne sont pas déclarés, a déclaré le Pr Mohamed Belhocine, président de le cellule opérationnelle chargée de l’investigation et du suivi des enquêtes épidémiologiques au ministère de le Santé.
Ces cas ne sont donc pas pris en compte dans les bilans quotidiens des contaminations à la Covid-19, établis par le comité scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie du nouveau coronavirus. «Ces cas ne sont pas déclarés auprès des instances sanitaires chargées des enquêtes épidémiologiques», a indiqué le Pr Belhocine ce lundi, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Il a alerté sur l’obligation de déclarer les cas de contamination à la Covid-19 par tous les praticiens de santé y compris ceux du secteur privé.
«Tout praticien du secteur privé, quel que soit le secteur d’activité où il exerce, se doit de déclarer la suspicion ou la certitude d’un cas de Covid-19», a-t-il insisté. Selon lui, il ne s’agit pas d’un problème administratif », ajoutant que «tout cas recensé devrait pouvoir bénéficier d’un suivi et d’une notification personnelle, mais les cas suivis dans le privé ne bénéficient pas d’enquête épidémiologique». Le Pr Belhocine a expliqué qu’à cause de ces cas de contamination non déclarés, «des chaînes de transmission de l’épidémie dans la communauté échappe à la vigilance des services d’épidémiologie, de médecine et celle des localités». Le Pr Belhocine avait déjà évoquer les mesures prises pour faire face à la propagation de la pandémie. Selon lui, ces mesures sont d’ordre technique. Il y a celles prises au niveau des hôpitaux pour tenter d’élargir au maximum l’offre de soins, mais aussi celles prises par le gouvernement, notamment le confinement partiel d’un certain nombre de wilayas. Néanmoins, pour l’instant, ces dernières semblent difficiles à évaluer du point de vue de leur impact.
«Nous espérons que ces mesures commenceront à produire leurs fruits dans les jours qui viennent. Le nombre d’hospitalisations et le nombre de cas de manière générale devront baisser si l’on veut éviter d’aller vers des mesures encore plus strictes», a-t-il indiqué. La courbe épidémique en Algérie enregistre, depuis une semaine, une baisse continue, ce qui dénote une amélioration de la situation. En effet, on enregistre un peu plus de 700 cas par jour contre 1 000 cas environ il y a une quinzaine de jours.