Constantine pourrait abriter l’usine de production du Sputnik V

Constantine devrait abriter l’usine prévue en Algérie pour la fabrication du vaccin russe Sputnik V. C’est en tout cas ce qu’a annoncé ce samedi le docteur Bekkat Berkani, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de la Covid-19, sur les ondes de la chaîne radiophonique locale de Sétif.
Le professeur Sanhadji serait déjà à pied d’œuvre pour préparer le terrain. Le professeur et non moins directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, chargée de la mise en place d’un «système de santé développé offrant des soins de qualité», s’est rendu dans la capitale de l’Est pour, justement, tenter de dénicher une assiette foncière devant abriter le laboratoire destiné à la fabrication de l’antigène viral.
Au début du mois de février en cours, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, avait annoncé, lors d’un point de presse, qu’un laboratoire algérien de production pharmaceutique, Frater Razes en l’occurrence, était en discussion avec un opérateur russe pour la production du vaccin Sputnik V contre la Covid-19. Le ministre, qui s’est exprimé en marge de l’installation du nouvel Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, a fait savoir que le laboratoire en question a entrepris des discussions avec un opérateur russe, tout en précisant que le dossier technique pour la production du vaccin a été transmis à l’Agence nationale du médicament depuis un mois et demi.
Il y a quatre phases pour la production de ce vaccin, dont deux peuvent être réalisées par les opérateurs nationaux, selon Benbahmed. Deux autres phases en amont concernent la biotechnologie consistant en l’utilisation de cellules vivantes pour la production du vaccin.
De son côté, le professeur Kamel Mensouri, directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), avait annoncé également, au début du mois, que des discussions sont en cours entre le Groupe pharmaceutique public Saidal et un opérateur russe pour la production locale du vaccin anti-Covid-19 Sputnik V. Ces déclarations ont été faites lors d’une émission télévisée diffusée par la chaîne publique A3
Toujours est-il, le projet, qui devrait voir le jour dans quelques mois, engagera ainsi l’Algérie dans la production d’autres vaccins, dans la mesure où une guerre sans merci semble avoir été engagée par les plus grandes multinationales versées dans la fabrication de médicaments dans le but d’instaurer leur hégémonie et leur domination sur le secteur. La pandémie du coronavirus a fini par révéler un relatif égoïsme des grandes puissances. Les derniers chiffres ont en tout cas révélé que près de 75% de la quantité de vaccins produits à ce jour à travers les différents laboratoires ayant réussi à développer l’immunisant ont été utilisés par à peine une dizaine de pays, développés s’entend.
Certains pays ont d’ores et déjà entamé la production du vaccin de l’ex-puissance soviétique, qui sera ainsi fabriqué, entre autres, en Inde, au Brésil, en Chine et en Corée du Sud. Les Russes ont cependant mis des verrous pour certains pays, les contraignant à ne consommer le
vaccin que localement, alors que d’autres, à l’image de la Chine, où deux usines sont prévues, seront autorisés à les exporter pour justement faire face à la demande grandissante sur le produit russe.
Pour rappel, l’Algérie a opté pour la première campagne de vaccination pour le vaccin russe qui, malgré les réticences de certains pays, européens notamment, a fini par s’imposer sur la scène internationale. La Hongrie, pays faisant partie de la communauté européenne, a en effet opté pour le produit russe,. La campagne de vaccination dans ce pays a été entamée au début de février.
L’Algérie a également reçu une autre cargaison de 50 000 doses du vaccin britannique Astra-Zeneca.
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