Conséquences dévastatrices de l’agression sioniste : Un million et demi de personnes fuient le Liban
Alors que les rivières du Liban se teignent de larmes et de sang, plus d’un million et demie de Libanais se voient contraints d’abandonner leur patrie, leurs foyers et leurs proches fuyant devant une agression israélienne qui ne connaît ni répit ni pitié. Les bombardements incessants et aveugles, ciblant des zones urbaines densément peuplées, ont exacerbé une crise humanitaire déjà critique, laissant des familles disloquées et des vies anéanties, sous le regard silencieux et complice de la communauté internationale, notamment des États-Unis, fervents soutiens de l’entité sioniste.
Depuis le début de cette escalade des violences le 8 octobre 2023, les chiffres sont accablants, plus de 3.000 personnes ont perdu la vie, tandis que plus de 13.490 autres sont blessées, parmi lesquelles de nombreux enfants et femmes. Dans ce contexte tragique, environ 1,4 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, cherchant désespérément refuge dans un environnement devenu hostile. Selon le dernier rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), plus de 473.000 personnes ont traversé la frontière syrienne, fuyant les attaques meurtrières concentrées dans le sud du Liban, véritable épicentre de cette violence dévastatrice.
Les témoignages qui émergent des camps de fortune en Syrie illustrent une désespérance poignante, des familles n’ont eu d’autre choix que de vendre leurs derniers biens pour payer le coût exorbitant de leur fuite vers une sécurité incertaine. Parmi les réfugiés, plus de 136.000 Libanais et ressortissants d’autres nations se sont engouffrés en Syrie, tandis qu’environ 28.000 se sont échappés vers l’Irak, souvent dans des conditions précaires, traînant avec eux les stigmates d’une agression impitoyable.
À la frontière syrienne, le flux des arrivées reste constant selon les données de l’ONU. Des centaines de personnes continuent de franchir les barrières, jour après jour. Parmi elles, des Syriens redevenus réfugiés, qui, sous d’autres cieux, avaient trouvé abri au Liban. Les services humanitaires rapportent une situation critique, où plus de 71 % des nouveaux arrivants en Syrie sont des Syriens fuyant à leur tour le chaos libanais. Le HCR alerte sur un manque alarmant de ressources, soulignant que l’appel humanitaire de 426 millions de dollars lancé en octobre n’a été financé qu’à hauteur de 19 %.
Sur le terrain, les travailleurs humanitaires expriment leurs craintes face à cette crise et à l’incapacité de répondre aux besoins croissants en nourriture, en médicaments et en abri. Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a plaidé pour une solidarité internationale accrue, exhortant les pays à concrétiser rapidement leurs engagements financiers pour prévenir une catastrophe humanitaire imminente.
Presque plus de ressources pour aider les victimes
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel d’urgence pour collecter 92,6 millions de dollars afin de faire face à l’immense impact humanitaire de l’agression sioniste contre le Liban.
Dans un communiqué publié mardi, la FICR a déclaré que l’appel « vise à fournir une aide immédiate et à long terme à environ 600 000 personnes touchées (par l’agression sioniste) et à soutenir les services ambulanciers essentiels de la Croix-Rouge libanaise (CRL), dont les volontaires sont en état d’alerte élevé depuis octobre de l’année dernière ».
« Nous constatons un besoin énorme de biens de première nécessité pour aider les centaines de milliers de personnes qui ont fui leur foyer. Nombre d’entre elles sont désormais hébergées chez des membres de leur famille ou vivent dans des abris temporaires, comme des écoles », a déclaré Lotte Ruppert, responsable des opérations de la FICR à Beyrouth.
« Retourner chez eux n’est pas une option pour le moment, car les zones de conflit sont toujours très dangereuses », a ajouté Mme Ruppert.
Par ailleurs, et après cinq semaines de lancement de l’invasion terrestre sioniste, l’armée d’occupation peine à avancer dans les localités frontalières, et rencontrent une résistance acharnée un peu plus en profondeur.
Résistance farouche au Sud
Malgré le déploiement de dizaines de milliers de soldats sionistes et le bombardement sans arrêt dans zones frontalières, les autorités libanaises indiquent que l’armée d’occupation n’a réussi à prendre le contrôle d’aucune zone du Sud-Liban.
Le premier ministre Najib Mikati a noté que l’armée israélienne menait des attaques éclair sur les villages frontaliers. « L’ennemi n’a contrôlé aucun village et il y a un nombre suffisant de résistants sur les lignes de front », a déclaré Hassan Fadlallah, membre du Parlement appartenant au Hezbollah.
Dans un communiqué, le mouvement de la résistance libanaise a dit hier que ses combattants avaient ciblé «des soldats ennemis» près du village de Wazzani, avec une salve de roquettes », après avoir visé plus tôt à quatre reprises les troupes israéliennes dans la zone frontalière. Le Hezbollah a également affirmé avoir tiré des roquettes sur des bases militaires à Tel Avive.
Sur letrrain, les combattants du Hezbollah continuent de faire face aux tentatives d’incursions sionistes sur plusieurs fronts. À l’est, les assauts se concentrent sur Rab El Thalathine, Odaisseh, Taybeh et Kafr Kila. Dans la région centrale, les attaques visent Yaroun, Maroun al-Ras, Blida, Mays al-Jabal et Aïta ach-Chab, tandis qu’à l’ouest, elles visent Naqoura, Labbouneh et Ramyeh.
Il est à rappeler que le Hezbollah avait annoncé que le premier affrontement frontalier avait eu lieu le 2 octobre dernier dans la ville d’Odaisseh, où les forces israéliennes avaient été repoussées en subissant de lourdes pertes. Depuis lors, le Hezbollah a fréquemment fait état de la destruction de véhicules militaires israéliens et de la mort de soldats sionistes.